Ronald Audet n’a pas le droit à une enquête préliminaire

Le juge de la Cour du Québec Yves Desaulniers a tranché. Ronald Audet, un Mont-Jolien de 86 ans, qui fait face à quatre nouveaux chefs d’accusation en matière de crimes sexuels, n’est pas admissible à la tenue d’une enquête préliminaire.

Audet a plaidé non coupable et demandé la tenue d’une enquête préliminaire sous la forme d’un interrogatoire au préalable précédent son procès.

L’interrogatoire au préalable, qui est une nouvelle forme d’enquête préliminaire, permet à la défense de pouvoir interroger un ou des témoins à huis clos, sans juge, mais en présence du procureur de la Couronne.

Elle est possible uniquement lorsque la citation à procès n’est pas contestée, comme c’est le cas en l’espèce.

Le ministère public, représenté par Me Marie-Pier Chicoine-Côté, a déposé une requête prétextant que l’accusé n’est pas admissible à une enquête préliminaire puisqu’il a déjà bénéficié d’une dans un dossier en semblable matière.

Procès de deux jours en janvier 2026

Puisque son client n’est pas admissible à une enquête préliminaire, Me Caroline Bérubé s’est dite prête à fixer les dates du procès mardi au palais de justice de Rimouski.

Le procès évalué à deux jours se tiendra les 22 et 23 janvier 2026.

Un autre procès de quatre jours a été fixé dans un dossier où Ronald Audet fait face à trois chefs d’accusation en matière de crimes sexuels. Il aura lieu les 30 juin, 2, 3 et 4 juillet 2025 au palais de justice de Rimouski.

Dans ce cas précis, Ronald Audet fait face à deux chefs d’accusation d’attentat à la pudeur et un de grossière indécence. Le vocable attentat à la pudeur n’existe plus aujourd’hui.

Il a été remplacé par celui d’agression sexuelle, mais les accusations doivent être celles qui étaient en place au moment des gestes reprochés.

L’octogénaire a été arrêté le 28 septembre 2023 et libéré sous promesse de comparaître.

Apte à subir son procès

Ronald Audet a été déclaré apte à subir son procès à la suite d’une évaluation par un spécialiste.

« Mon client a eu des problèmes cardiaques qui ont mené à un ACV. Il a des hauts et des bas. Nous avons tenu l’enquête préliminaire pendant que mon client était hospitalisé à la suite d’un ACV », a mentionné Me Caroline Bérubé, lors d’une précédente comparution.

Audet a été cité à son procès au terme de son enquête préliminaire. Comme c’est la coutume, les témoignages livrés au stade de l’enquête préliminaire sont frappés d’une ordonnance de non-publication afin de ne pas influencer le procès à venir.

Ronald Audet a choisi un procès devant un juge seul, sans jury.

Les accusations sont en lien avec des événements qui seraient survenus entre septembre 1974 et janvier 1983 à Mont-Joli et à Saint-Zénon-du-Lac Humqui.