Bas-Saint-Laurent : la chasse sélective rejetée par Québec
Les chasseurs pourront donc récolter le veau, la femelle et le mâle en 2025
Le ministre responsable de la faune, Benoit Charette, rejette à nouveau la demande de protection de l’orignal sans bois dans les zecs Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent, dans la zone de chasse 2 en 2025.
« En 2023 et 2024, les données de chasse de l’orignal dans la zone 2 et celles des zecs démontraient une tendance évidente à la hausse. L’ajout d’une année restrictive supplémentaire risque d’induire des effets néfastes sur l’habitat et sur la condition corporelle des orignaux et augmenter les risques de transmission de parasites comme la tique d’hiver », indique-t-il.
Québec confirme ainsi sa décision prise, le 31 mars dernier, où le ministère avait aussi dit non aux trios des zecs de la zone 2, Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent, qui réclamaient une chasse sélective et non permissive de l’orignal pour la saison 2025.
« C’est une décision irréfléchie et mal gérée. On demandait au ministre Benoit Charette de restreindre la récolte en protégeant l’orignal sans bois et non d’être plus permissif et l‘accroître. On se fait rouler dans la farine. On nous refuse une saine gestion de l’espèce. Ce n’est pas nouveau dossier, ça fait trois ans qu’on défend notre position. Et c’est non », tranchait alors le porte-parole des trois zecs, Guillaume Ouellet.

Selon lui, reconduire la chasse permissive en 2025, vient ajouter une pression majeure sur la femelle et un retour au déclin de l’espèce dans la zone 2 Bas-Saint-Laurent, où les chasseurs se serraient la ceinture depuis trois ans pour protéger l’orignal sans bois de la chasse.
Surtout que ce grand gibier continue de perdre constamment son habitat sous la coupe des opérations forestières.
Dernière du Plan de gestion
La saison de chasse permissive 2025 de l’orignal dans les trois zecs serait la dernière de l’actuel Plan de gestion, qui favorise l’alternance de la récolte.
Les chasseurs pourront donc récolter le veau, la femelle et le mâle en 2025.
Une décision qui va à l’encontre de 84 % des chasseurs consultés des trois zecs, et d’une pétition des gens d’affaires, propriétaires d’entreprises, établissements de l’industrie de la chasse, et des institutions financières, notamment.
Ces derniers estiment que la protection de l’orignal sans bois en 2025 était nécessaire pour préserver la qualité de l’expérience de chasse et ainsi contribuer aux développements économiques de la région.
Plus de détails à venir avec Guillaume Ouellet dans Le Soir.ca!