40 chroniques, 30 ans et une leçon d’auto-acceptation
La chronique « L’étincelle et le burnout » par Tamara Roy-Stang
Aujourd’hui, je me permets une chronique un peu spéciale, car c’est déjà… la 40e ! Et hasard du calendrier: elle paraît la semaine de mes 30 ans. Alors oui, je m’autorise une pause réflexive sur le chemin parcouru.
Quand on lance une entreprise comme travailleur.euse autonome, établir la date de démarrage n’est pas si simple. C’est un peu comme un couple qui s’officialise et qui cherche une date significative pour déterminer son anniversaire.
Dans le cas de mon entreprise, j’utilise souvent la date de ma première chronique dans Le Soir.ca, le 23 août 2023.
La chronique m’a permis de reprendre possession de mon histoire et propager ce message d’auto-acceptation qui me tient à cœur.
J’étais active sur les réseaux sociaux avant cela, mais je dirais que c’est à partir de ce moment-là que je me suis vraiment assumée, localement, en français. Il n’y avait rien de mal à ce que je faisais avant, c’était simplement une étape nécessaire du processus pour me respecter dans le dévoilement de mes défis de santé mentale.
Croyez-le ou non, à ce jour je peine à rencontrer quelqu’un qui a eu aussi honte que moi d’être en arrêt de travail. Pourtant, je fais partie d’une génération qui est reconnue pour le libre discours sur la santé mentale.
C’était mon cas, mais quand on parlait des autres. Quand c’était à mon tour d’aller mal, de perdre le contrôle, l’auto-stigmatisation embarquait à 1000%.
Alors si même moi j’ai vécu la honte et la culpabilité intenses de m’occuper de moi, il y a clairement encore du travail de déstigmatisation à faire, notamment auprès des professionnels performants.
Partager son histoire
Je continue à oeuvrer dans ce travail gratifiant. Le lendemain de la publication de cet article, je serai sur scène à nouveau, à partager mon histoire, enseigner un peu de théorie et faire vivre mes pratiques pour une santé mentale rayonnante.
J’ai beaucoup de respect pour cette version de moi qui a été retrouvée grâce à Louise Ringuet et Olivier Therriault du Journal Le Soir pour explorer les possibilités en 2023. Je les remercie pour toute leur confiance et de m’avoir offert cette tribune avec enthousiasme.
Je suis témoin de leur travail acharné pour maintenir et développer une couverture médiatique dans notre région et je me pâme devant leur dévouement.
Je dois un merci tout spécial à ma famille (dont mes parents, ma belle-maman et mes matantes), le segment de lectorat le plus fidèle encore à ce jour !

Finalement, que tu aies lu un article ou les 40, merci à toi chère lectrice, cher lecteur.
Quand j’étais dans ma tour à bureau à chercher un sens à toute l’énergie que j’investissais dans mon travail, je rêvais d’impact concret. Aux personnes qui m’ont interpellé dans des lieux publics ou des événements pour me faire part de leurs histoires, aux personnes qui interagissent, commentent, partagent, merci. Ces retours représentent absolument tout pour moi et ont longtemps été ma seule paye.
Si tu as lu la chronique jusqu’ici, merci pour ta présence. Et toi ? Qu’as-tu accompli, créé une brique à la fois, que tu as peut-être oublié de souligner et de célébrer ? Être humble ne signifie pas nier la réalité de ses accomplissements.
Alors viens m’en faire part sur les réseaux sociaux et cette semaine, je t’invite à la célébration.
Sur ce, je vais préparer ma conférence et mon weekend de fête ! À la prochaine chronique et prends soin de toi.