Palais de justice de Mont-Joli : le dossier fait son chemin
Pourparlers entre la Ville de Mont-Joli et le gouvernement du Québec
Le maire de Mont-Joli, Martin Soucy, fait le point sur le dossier du palais de justice de Mont-Joli, fermé depuis le 3 février dernier.
Monsieur Soucy explique que la Ville est présentement en pourparlers avec le ministre responsable de la justice, Simon Jolin-Barrette, puisque le palais de justice est une responsabilité du gouvernement du Québec.
« Nous avons déposé au ministère de la Justice, un projet où la Ville de Mont-Joli et la MRC de La Mitis seraient propriétaires d’un immeuble qu’on louerait au gouvernement du Québec. C’est quelque chose qu’on est en train de regarder parce que c’est une nouvelle option. L’autre possibilité était qu’on finance le gouvernement du Québec, mais le gouvernement semblait dire que ça ferait trop élevé et qu’à long terme, on était capable de se payer un palais de justice », raconte le maire de Mont-Joli.
Ainsi, les négociations se poursuivent et la Ville assure qu’elle maintient le cap.
« On est présentement dans l’étude des crédits à l’Assemblée nationale. Des questions ont été posées pour le maintien du palais de justice et le ministre a répondu que c’était dans les cartons, mais que le gouvernement ne pouvait pas dire si on serait en mesure de répondre au besoin pour la prochaine année. Pour nous, c’est donc un dossier qui se continue et qui se travaille avec le gouvernement. »
Martin Soucy est toujours d’avis que la justice constitue un service de proximité et que les victimes qui doivent aller témoigner ne devraient pas être pénalisées de la sorte.
« Sans avoir des retours directs des citoyens, on comprendra que, si on demande aux gens de se déplacer, qu’ils soient à Sainte-Jeanne-d’Arc ou à Saint-Moise, on leur ajoute 40 kilomètres de route pour se rendre à Rimouski. »
Des enjeux pour Rimouski aussi
Selon le maire Soucy, en plus de pénaliser les victimes, cette situation crée aussi des problèmes au palais de justice de Rimouski, en raison de l’importance de son greffe.
« Souvent, on avait besoin d’une salle, ou bien les comparutions se faisaient ici. Actuellement, ça crée du débordement à Rimouski. »
Pour un parcours sécuritaire
Rappelons que la fermeture du palais de justice a été causée par plusieurs enjeux de sécurité.
« De récentes évaluations, réalisées notamment par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, commandent une action immédiate pour assurer un parcours sécuritaire pour les usagers, pour les personnes victimes et pour le personnel judiciaire », indiquait le ministre Jolin-Barrette par voie de communiqué, en janvier dernier.
Les enjeux de sécurités dénotés étaient, entre autres, l’absence de blocs cellulaires pour les gens accusés, l’absence d’aires de circulation sécurisées pour les juges, l’absence d’un parcours sécuritaire pour les personnes victimes – qui devaient parfois patienter dans le corridor où pouvait se retrouver leur présumé agresseur – l’accès limité aux outils d’aide au témoignage, ainsi que l’absence d’espaces sécurisés pour la tenue de rencontres entre les procureurs du Directeur des poursuites criminelles et pénales et les personnes victimes.