Pascal Bérubé avoue son intérêt inné pour la faune
« Ne pas appuyer ces dossiers, c’est de la non-assistance à une ressource en danger »
Secret avoué, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, ne cache plus son grand intérêt pour les dossiers fauniques et il se verrait très bien sur le siège d’un ministre responsable de la faune.
« Je ne l’ai jamais dit publiquement, mais l’ancien ministre du Tourisme du gouvernement Marois, que je suis, aurait bien aimé avoir les dossiers de la chasse et de la pêche. Les gens qui me réélisent depuis 18 ans, sont pas mal des chasseurs et des pêcheurs », commente le député Bérubé, en entrevue récente et exclusive à « Rendez-Vous Nature ».
Des ambitions naturelles pour le politicien de carrière qui représente un comté niché au cœur d’un vaste « pays » de chasse et de pêche, de lacs et de montagnes.
Le député Bérubé exprimait son désir secret jusqu’ici, lorsqu’appelé à prononcer en entrevue, sur un ministère entièrement dédié à la faune.
Il venait d’appuyer deux dossiers fauniques, celui de l’abattage illégal de nuit d’une cinquantaine d’orignaux dans les réserves fauniques de Matane et de Rimouski ainsi que la protection de l’orignal sans bois dans les trois zecs Chapais, Owen et Bas-Saint-Laurent, situées dans la zone 2, réclamée par les gestionnaires et les membres chasseurs des zecs concernées, des gens d’affaires, mais rejetée par le ministre en titre de la faune.
Faune mal représentée
Du coup, le député de Matane-Matapédia devait dénoncer l’inertie du ministre en titre dans ces dossiers, et de la députée-ministre de la CAQ du comté voisin dans Rimouski, Maïté Blanchette Vézina.
« Ne pas appuyer ces dossiers, c’est de la non-assistance à une ressource en danger. Jamais la faune du Bas-Saint-Laurent n’a été aussi mal représentée à Québec. Les chasseurs sont aussi des électeurs », prévient le député Bérubé.

Les ambitions du député du Parti québécois s’inscrivent dans la continuité de ses prédécesseurs, dont le grand déclubage de 1978 de l’ex-ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, Yves Duhaime, du gouvernement de René Lévesque, qui a redonné accès aux Québécois les territoires de 1 200 clubs privés de chasse et de pêche.
Ce qui devait mener à l’opération zec. Autre fait d’armes du Parti québécois, celui du ministre Guy Chevrette, qui a piloté la création de la Société des établissements de plein air du Québec, la SÉPAQ, qui a 40 ans cette année.
« Je suis bien fier de tout ça. On peut continuer à poser encore de beaux gestes », affirme Pascal Bérubé, qu’on peut entendre ou réentendre en entrevue, en cliquant sur le lien ci-dessus.