Faillite de la SOPER : au tour de Technipro de poursuivre
L'entreprise réclame 272 472,41 $, plus intérêts, pour des travaux impayés
Après le Groupe immobilier Tanguay la semaine dernière, au tour de Technipro BSL de poursuivre la Ville de Rimouski, la MRC de Rimouski-Neigette et les membres du dernier conseil d’administration de la défunte Société de promotion économique de Rimouski (SOPER).
L’entreprise réclame un montant de 272 472,41 $, plus intérêts, pour des travaux impayés liés à l’ajout d’une garderie dans l’immeuble du Novarium.
La poursuite, dont Le Soir.ca a obtenu copie, touche le maire et ex-président de la SOPER, Guy Caron, le préfet Francis St-Pierre, les conseillers de Rimouski Rodrigue Joncas et Mélanie Beaulieu, la mairesse de Saint-Marcellin, Julie Thériault ainsi que Geneviève Landry, Nancy Morin, Marie-Michèle Bélanger, Josée Laflamme, Ève-Marie Rioux et Nicolas Horth.
Technipro BSL affirme que les travaux réalisés pour l’aménagement d’une garderie privée subventionnée, baptisée « À chacun son histoire », n’ont pas été entièrement réglés.
Inaugurée en janvier 2024, cette installation devait accueillir 78 enfants, dont 20 poupons de moins de 18 mois. Le projet bénéficiait au départ d’un financement du ministère de la Famille du Québec, notamment pour les salaires des 14 employés, la location des locaux et le budget de fonctionnement.
L’entreprise réclame donc le montant impayé, assorti d’un taux d’intérêt annuel de 8 % à partir du 1er octobre 2024.
Technipro BSL soutient que les mécanismes de contrôle et de gouvernance ont été défaillants, évoquant une « évasion des obligations » en matière de gestion, de traitement des difficultés financières et d’insolvabilité.
Ses dirigeants reprochent aux instances publiques et aux membres du CA de la SOPER une responsabilité personnelle solidaire dans les événements ayant mené à la fin du projet, l’automne dernier.
« Avoir été piégé » dans ce projet
Le Groupe immobilier Tanguay a aussi déposé une poursuite civile de près de 5 M$ contre la Ville de Rimouski, la MRC de Rimouski-Neigette, 14 ex-membres du conseil d’administration de l’ex-SOPER et BDO Canada Limitée, en tant que syndic à la faillite
Sa direction allègue avoir subi un dommage après s’être chargée de la construction de l’immeuble du Novarium, inauguré en août 2022.
Le bail stipule que la SOPER devait payer un loyer annuel de 675 000$ sur une période de 15 ans, en plus d’assumer les frais d’exploitation qui s’élevaient à près de 200 000$.

Dans sa demande, le Groupe immobilier Tanguay prétend « avoir été piégé » dans ce projet pour lequel il aurait reçu l’assurance qu’il n’y avait aucun autre risque que celui de la construction du bâtiment.
Cette poursuite implique Guy Caron, Francis St-Pierre, Rodrigue Joncas, Julie Thériault, Mélanie Beaulieu, Geneviève Landry, Nancy Morin, Marie-Michèle Bélanger, Josée Laflamme, Eve-Marie Rioux, Nicolas Horth, ainsi que Marc Parent, Jean Pouliot et Camille Leblanc.
Faillite de 4 M$
La Société de promotion économique de Rimouski a confirmé sa faillite, le 28 novembre dernier, alors que ses dettes s’élevaient à environ 4 M$.
L’information avait été dévoilée, la semaine précédente, par Le Soir.ca. Niant la nouvelle jusqu’à la conférence de presse, le président de la SOPER et maire de Rimouski, Guy Caron, avait reçu deux avis juridiques, le convainquant de prendre cette décision.

Le premier lui confirmait que la Ville n’aurait pas à assumer les dettes de la SOPER en cas de faillite.
Le deuxième lui indiquait qu’elle ne pourrait pas reprendre l’édifice du Novarium, puisqu’une ville ne peut pas louer des espaces commerciaux à des particuliers.