Accusé d’homicide involontaire : Denis Desrosiers revient en cour
Le dossier a été remis au 4 novembre à Amqui
Denis Desrosiers a brièvement comparu au palais de justice d’Amqui, mardi (30 septembre), pour l’étape d’orientation et déclaration. Le dossier a été remis au 4 novembre au même endroit. L’homme de 69 ans de Causapscal est notamment accusé d’homicide involontaire relativement au décès d’Adrien Allard, survenu en 1979.
L’avocate de l’accusé, Me Claudie Gallant-Bergeron, a demandé ce report au juge Éric L. Morin en raison des dossiers présentés par la poursuite qu’elle a qualifiés de volumineux.
Elle a dit vouloir disposer de plus de temps pour étudier la preuve et pour en discuter par la suite avec son client.
Ils prendront alors une décision quant à la suite des procédures judiciaires, soit en demandant une enquête préliminaire, en plaidant coupable ou en choisissant la tenue d’un procès.
Drame qui a secoué la région
Le 10 février 1979, la communauté de La Matapédia a été ébranlée par un événement tragique.
Deux hommes masqués et vêtus d’habits de motoneige s’étaient introduits dans la ferme d’Adrien Allard et de son frère. Selon la Sûreté du Québec (SQ), une altercation violente avait éclaté. Adrien Allard avait ensuite succombé à ses blessures.
Malgré l’enquête menée à l’époque, celle-ci n’avait mené à aucune arrestation. Le dossier avait été classé parmi les crimes non résolus de la SQ pendant presque cinq décennies.

C’est l’évolution des technologies d’analyse génétique qui a permis de relancer cette enquête, communément appelée un «cold case» dans le milieu policier. L’hiver dernier, de nouvelles analyses d’ADN ont établi des liens cruciaux menant à l’arrestation de Denis Desrosiers.
En plus d’un chef d’homicide involontaire, l’accusé fait maintenant face à plusieurs autres: homicide involontaire, introduction par effraction, port de cagoule dans l’intention de commettre un acte criminel, voies de fait avec intention de voler, vol qualifié, utilisation illégale d’une arme à feu de calibre 30-30 et possession d’une arme à feu dans un dessein dangereux.
Libéré sous conditions
Denis Desrosiers demeure en liberté pendant la durée des procédures judiciaires, moyennant le versement d’un dépôt de 2000$ et le respect de plusieurs conditions strictes.
Il lui est notamment interdit d’entrer en contact avec une liste de personnes, de posséder ou de porter des armes à feu ou des armes blanches. Il doit également se présenter chaque jeudi au poste de police d’Amqui.