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Chasse et pêche

Anticosti : le « deer break » met la table pour novembre

« Feeling » que la période du rut sera encore plus intense
En septembre et en octobre, la chasse se fait surtout dans de vastes plaines où le guide et le chasseur scrutent le moindre mouvement des cerfs. (Photo Rendez-Vous Nature.ca – Ernie Wells)

La plupart des guides, le personnel des cuisines et des mécaniciens des territoires de Sépaq Anticosti est en « deer break », depuis le 30 septembre.

Une pause de deux semaines qui sera aussi bénéfique pour les cerfs. Le territoire se calmera. La chasse a été difficile au cours des trois dernières semaines avant cette pause d’automne, en raison des « grosses » chaleurs, des rivières à sec et des grandes plaines aux herbes cuivrées.

Les chasseurs qui ont eu la chance de séjourner dans le secteur de Rivière-Bell, dans l’est de l’île, lors des deux premières semaines de chasse 2025, la récolte de « bucks » a été de 100 %.

De beaux mâles bien panachés de 4, 6, 8, 9 et même 10 pointes. Les 150 chasseurs de Rivière-Bell ont récolté 300 chevreuils de tous les segments au cours des cinq semaines avant l’actuel « deer break ».

Récolte stable

« Nous avons déjà 3 000 cerfs enregistrés sur l’île cette saison, une stabilité de récolte pour la même période de cinq semaines de la fin août à la fin septembre. Moins de mâles matures qu’à pareille date l’an dernier. J’ai le « feeling » que la période du rut de novembre prochain sera encore plus intense qu’en 2024 », estime le directeur des ventes et responsable du service à la clientèle de Sépaq Anticosti et du parc national d’Anticosti, Daniel Lévesque.

On le constate avec les statistiques 2024 avec quelque 9 000 cerfs au total, soit 4 723 mâles, 1 611 femelles et 531 faons, pour un taux de succès global de 1,90 cerf par chasseur. Les cerfs du centre de l’île passent l’hiver dans leurs ravages de la sapinière centre-sud, et d’autres demeurent dans leurs habitats toutes saisons.

Un guide de Rivière-Bell, Michel Lambert, attend la chasse de novembre avec impatience. (Photo courtoisie)

Les chasseurs qui ont connu une saison 2024 exceptionnelle n’avaient qu’un désir, soit d’y retourner cette année !

Inimaginable

« Jamais on n’aurait pu imaginer une aussi bonne année de récolte l’an dernier, avec autant de beaux » bucks « matures tout au long de la saison. C’était une année de rêve », devait commenter le #1 de Sépaq Anticosti, Éric Harnois.

En 2024, les dimensions des couronnes des mâles récoltés ont obligé des ajustements afin de faciliter le transport aérien vers le continent. La saison 2025 devrait être supérieure. Des forfaits en plan américain sont encore disponibles en octobre. On compose le 1 800 463-0863.

Il n’y a rien de magique sur l’île d’Henri Menier. Rien de fictif, tout est vrai, concret, réel. Pas d’actions symboliques réglées d’avance ni d’effets irrationnels.

« Mais tous les rêves sont permis sur Anticosti », reconnaît Daniel Lévesque. Pas de magie, mais de la chance. Il en faut en territoire inconnu. Mais des cerfs, il y en a partout, comme j’ai pu le constater récemment, à l’invitation de découvrir la chasse de septembre.

Le soleil se lève sur le pavillon de Rivière-Bell, amorce d’une autre journée de chasse sur Anticosti. (Photo Le Soir.ca-Ernie Wells)

Anticosti sert d’école où le chasseur observe le cerf dans son habitat et ses comportements en diverses situations. Ilexpérimente des techniques et les adapte au gré de la saison qui avance. Un seul séjour sur Anticosti équivaut à au moins 10 années de chasse sur le continent.

Quand le chasseur a récolté son premier cerf, il lui en reste un autre à prélever. Et quand il a apposé ses deux coupons de transport sur ses chevreuils, il peut aider ses compagnons à compléter leur quota à la chasse de groupe.

Rivière-Bell

Le chasseur évolue sur un territoire accessible, doté de plusieurs chemins forestiers. Il peut chasser en bord de mer, en sentiers dans une forêt mature, dans de vastes plaines et des « swamps » immenses.

En pavillon-auberge et en chalets, en plan américain avec un guide pour quatre chasseurs, pick-up et VTT, Rivière-Bell accueille exactement 28 chasseurs par séjour qui se succèdent en alternance dans sept secteurs, pendant cinq jours en début de saison et quatre jours en novembre.

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