États-Unis : comment est-ce qu’on en est arrivé là ?

Les semaines filent. Je regarde ce qui se passe aux États-Unis depuis le retour de Trump au pouvoir. J’ai l’impression de regarder un film de science-fiction. Je crois que je peux me passer de vous donner des exemples, considérant que ces aberrations font la manchette tous les jours.

L’opinion de Carol-Ann Kack

La situation dégénère tellement rapidement, et nous baignons dans un contexte social dans lequel la société nord-américaine n’a jamais été aussi divisée. Cela n’augure rien de bon pour la suite de l’autre côté de la frontière, mais je crois que nous pouvons en tirer des leçons.

Pourquoi en sommes-nous rendus là ? C’est comme si on avait perdu l’équilibre. Est-ce que ce sont trop de changements sociaux en peu de temps ? C’est une hypothèse possible. Malheureusement (ou heureusement), dans un monde en évolution, on doit s’adapte.

Est-ce que la période d’accélération (internet, médias sociaux, intelligence artificielle) que nous vivons actuellement empire les fossés qui nous séparent ? Je mettrais ma main au feu que c’est le cas. Est-ce que cela contribue à la radicalisation des « camps » qui sont « pour » une telle chose et « contre » une autre ? J’imagine aussi que oui.

« La démocratie peut s’effondrer »

Je trouve intéressantes ces paroles de Barack Obama « La démocratie peut s’effondrer très rapidement. Il suffit d’un mépris pour la vérité, d’un désengagement civique, et d’un peu de cynisme. »

Bien sûr, le contexte politique est complètement différent au Québec, mais il y a une tendance, qui semble s’amplifier dans tout l’occident, et c’est la polarisation des idées au sein de la population et le cynisme face au monde politique.

Dans les dernières décennies, différentes réalités ont évolué rapidement et ont pris une place importante dans nos vies, mais aussi dans l’univers médiatique, culturel et télévisuel.

Que ce soit les préoccupations environnementales, les réalités interculturelles, la reconnaissance des personnes de la diversité sexuelle et de genre, la réconciliation avec les peuples autochtones ; ce sont autant d’enjeux qui suscitent des fractures entre les générations et entre des pans de la population.

Malheureusement, les médias sociaux sont le théâtre d’échanges de plus en plus violents entre des univers opposés qui se parlent sans avoir l’intérêt de s’écouter ou de se comprendre, mais seulement d’avoir raison.

Et ce n’est pas seulement en ligne que ça se passe ; la haine se dégêne aussi dans la rue. Voilà de quoi s’inquiéter pour la suite du climat social chez nous.

Attiser les divisions

Pour que la situation change, il faudra d’abord que les partis politiques cessent d’utiliser ces enjeux qui attisent les divisions au sein de la population. J’espère que certaines ou certains d’entre nous sauront s’élever au-dessus de la mêlée pour faire avancer les choses.

Pour faire un clin d’œil à Obama : impliquons-nous dans nos collectivités, allons à la rencontre de l’autre, et surtout, ne cédons pas au cynisme.