Rimouski-Forestville : « Nous avons perdu six mois »
Le candidat à la mairie de Rimouski, Sébastien Bolduc, déplore l’inaction de la Ville
Le candidat à la mairie de Rimouski, Sébastien Bolduc, déplore l’inaction de la Ville dans le dossier de la relance de la Traverse Rimouski–Forestville. Selon lui, aucun geste concret n’a été posé depuis juin dernier pour faire avancer le projet porté par Louis-Olivier Carré, des Industries Rilec.
Selon nos informations, le gouvernement du Québec attendrait un signal clair du maire de Rimouski avant d’aller de l’avant et d’offrir un appui financier au promoteur.
À Forestville, la mairesse Micheline Anctil, également présidente de la Corporation de liaison maritime Rimouski–Forestville, assure un leadership reconnu par le gouvernement Legault.
Des échanges à ce sujet ont notamment eu lieu, la semaine dernière, entre monsieur Carré et la nouvelle ministre responsable du Bas-Saint-Laurent, Amélie Dionne.
« De mon avis, nous avons perdu six mois. L’échéancier pour le bateau réservé en Europe approche et nous risquons de rater le navire. Ce n’est pas la Ville qui va opérer le traversier, mais elle a un rôle crucial à jouer », soutient Sébastien Bolduc
Aussi important que l’autoroute 20
L’ex-conseiller du district Sacré-Cœur considère que la liaison maritime est tout aussi essentielle pour le développement régional que l’autoroute 20.
« À Québec, on parle du troisième lien, mais à Rimouski aussi, on a besoin de trois liens. L’autoroute 20 vers Mont-Joli, son prolongement vers l’ouest et le traversier Rimouski–Forestville. Ce lien maritime est un moteur économique », affirme-t-il.

S’il est élu, Sébastien Bolduc promet de faire preuve de leadership dans le dossier.
« Il faut crier haut et fort l’importance de ce lien. La Corporation de liaison maritime est le bon véhicule pour mobiliser les partenaires et aller chercher du financement. La Ville doit être un acteur engagé », insiste-t-il.
Dossier complexe selon Caron
Pour sa part, Guy Caron reconnaît l’importance du projet, mais évoque sa complexité administrative.
« Nous avons un promoteur très motivé, mais il faut trouver les outils adéquats pour que le gouvernement puisse l’appuyer, tout en respectant les règles de gouvernance municipale », explique-t-il.
Le maire sortant de Rimouski rappelle qu’une municipalité ne peut financer directement une entreprise privée à but lucratif. Le projet doit donc passer par un programme gouvernemental.

« C’est une condition imposée par Québec. Nous travaillons à lancer un appel d’intérêt d’ici décembre, auquel le promoteur pourra soumissionner, comme d’autres opérateurs potentiels. Tout dépendra aussi des fonds disponibles au gouvernement », précise monsieur Caron.
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