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Camps de pêche : 150 ans d’histoire et de découvertes

Le plus récent ouvrage de Pierre Lahoud
Après 20 ans à survoler la sauvagerie québécoise, le photographe et historien Pierre Lahoud produit l’ouvrage « Les Camps de pêche du Québec » et révèle 150 ans d’histoire. (Photo courtoisie)

« Les Camps de pêche au Québec » est le titre du plus récent ouvrage grand format de Pierre Lahoud, un historien, protecteur de l’environnement et du patrimoine bâti, un photographe volant d’exception qui, depuis 50 ans, photographie la sauvagerie d’un Québec comme on ne la voit jamais.

Pierre Lahoud a survolé et photographié 40 camps de pêche, dont plusieurs lui ont été accessibles de l’intérieur, partout au Québec, sur les abords de plusieurs rivières à saumons de la Gaspésie et ailleurs, qui ont attiré de riches familles et gens d’affaires du Canada et des États-Unis, notamment.

Plusieurs de ces camps sont encore privés, même si le grand déclubage de 1978 a redonné la forêt et ses ressources fauniques, halieutiques et cynégétiques aux Québécois. Mais nombreux sont les propriétaires qui participent à la protection et de la ressource salmonicole.

Magnifiques et rustiques

Selon Pierre Lahoud, un seul de ces camps, le plus prestigieux au monde, le « Restigouche Salmon Club », construit en 1931, demeure inaccessible, étant réservé uniquement à ses membres, comme il le raconte en entrevue dans l’émission radio et le balado « Rendez-Vous Nature ».

L’histoire de ces camps révèle que plusieurs d’entre eux, dont le légendaire Club du Triton, ont reçu des personnages légendaires, des hommes politiques, notamment Winston Churchill et Rockefeller.

Le Triton était un camp d’origine anglophone jusqu’en 1960. Les pressions de l’ex-premier ministre du Québec, Jean Lesage, ont libéralisé son accès aux Québécois.

L’œuvre « Les Camps de pêche au Québec » de Pierre Lahoud. (Photo Ernie Wells)

Dans les 260 pages glacées de l’œuvre « Les Camps de pêche au Québec », Pierre Lahoud dévoile plein de secrets visuels et écrits demeurés inconnus, des bâtiments magnifiques et rustiques très bien conservés, certains de 150 ans, et qui font partie de l’histoire du Québec.

Ces camps, dans leur construction comme dans leur aménagement intérieur entièrement en bois, avec des foyers de pierres naturelles des régions, donnent encore envie de les habiter.

Projet de 20 ans

Lahoud a échelonné son projet sur 20 ans, capté des milliers de photos et sélectionné celles qui, selon lui, des camps sont devenus des biens du patrimoine québécois, bâtis, à l’époque d’étrangers fortunés et passionnés de chasse et de pêche, surtout du saumon.

Comme le « Lorne Cottage », premier chalet au Canada préfabriqué en 1880 et transporté de Québec par bateau jusqu’à son emplacement sur les berges de la rivière Cascapédia. Un fait unique dans l’histoire architecturale du Canada.

Le « New Derreen Camp », bâti en 1883, le « Camp Red Pine » sur la rivière Restigouche, en 1931, le « Camp Breaky » au lac Portage, en Beauce, le « Camp Natashquan », situé aux abords de la rivière du même nom et le « Hill Camp », près la rivière Saint-Jean sur la Côte-Nord, ont notamment retenu l’œil de Pierre Lahoud. Comme le « Camp Saumon », de la famille Dutil, dans l’est de l’Île d’Anticosti.

Convertis en pourvoiries

Survoler ces lieux du ciel pour les voir de haut, en redescendre pour partager ses découvertes avec tous les amateurs de plein air, de chasse et de pêche, et d’histoire, c’est mission accomplie pour Pierre Lahoud dans « Les Camps de pêche au Québec ».

Un ouvrage impressionnant, captivant par son contenu historique, ses photos inédites, qu’on ne se lasse pas de parcourir d’un couvert à l’autre, d’y revenir encore et encore. À se procurer pour soi, pour offrir aux pêcheurs-chasseurs, aux curieux, en tout temps et comme en cadeau des Fêtes.

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