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Mont-Joli : l’urgence encore en péril avec les compressions

Des représentants syndicaux et des élus questionnent le CISSS du Bas-Saint-Laurent
Des représentants syndicats et des élus à la réunion du CISSS du Bas-Saint-Laurent. (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

Des représentants syndicaux et des élus s’inquiètent des compressions budgétaires à venir au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, qui pourraient entraîner de nouvelles fermetures aux urgences de Mont-Joli et de Trois-Pistoles.

Lors d’une séance du conseil d’administration au Centre hospitalier de La Mitis, mardi, certains ont réclamé plus d’information sur les coupures anticipées ainsi que leurs conséquences pour les employés et les citoyens.

« Nous voulons avoir de vraies réponses pour sécuriser la population. On nous dit que les services ne seront pas touchés, mais nous savons que c’est faux », exprime le président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration (SPBTPA) du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Martin Bérubé.

Les fermetures des urgences de soir et de nuit des secteurs des Basques et du Témiscouata font partie du plan de compressions budgétaires soumis par le CISSS à Santé Québec pour un retour à l’équilibre budgétaire. 

Martin Bérubé (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

« On parle de Pohénégamook depuis un certain temps, mais on sait que ça va revenir pour Mont-Joli et Trois-Pistoles. Nous sommes très inquiets », ajoute monsieur Bérubé.

Des effets sur la santé des citoyens

« La décision d’enlever les services d’urgence 24/7 à Trois-Pistoles va avoir des effets à court, moyen et long terme sur la santé des citoyens de la MRC des Basques, en fragilisant toute la chaîne des services de proximité, dont la perte de personnel soignant qui risque de s’en aller, et de programmes », soutient le candidat à la mairie de Trois-Pistoles et membre du comité de sauvegarde de l’urgence, Maurice Vaney.

Le président-directeur général du CISSS du Bas-Saint-Laurent, le Dr Jean-Christophe Carvalho, affirme que des discussions sont en cours avec Santé Québec, mais qu’aucune décision n’a encore été prise.

Dr Jean-Christophe Carvalho (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

« Nous sommes en train de réfléchir avec le siège social dans le but de répondre aux besoins de la population. Il est prématuré de dire que ça va fermer, et dans l’intervalle, les services sont maintenus. »

Les fermetures des urgences de soir et de nuit des secteurs des Basques et du Témiscouata font partie du plan de compressions budgétaires soumis par le CISSS à Santé Québec pour un retour à l’équilibre budgétaire. 

Surcharge de travail

Pour sa part, la présidente locale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du Bas-Saint-Laurent, Johannie Blais, a exprimé sa crainte par rapport à la surcharge de travail demandée aux employés du domaine de la santé et à de possibles abolitions de postes. 

« Nos équipes sont déjà en surcharge et je me demande comment nous allons être capables de couper encore. Nous faisons déjà face à une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs et nos membres tiennent le réseau de santé à bout de bras. »

Les membres du conseil d’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent. (Photo Le Soir.ca-Annie Levasseur)

Monsieur Carvalho répond que le plan de retour à l’équilibre budgétaire est basé principalement sur la réduction de la main-d’œuvre indépendante. 

« Dans un contexte de pénurie de ressources humaines et avec les besoins de la population qui évoluent, nous axons nos réflexions sur le fait de proposer une offre de services à la population qui réponde aux besoins et qui est pérenne. »

Au cours de la dernière année financière qui s’est terminée le 31 mars, le CISSS, comme l’ensemble des établissements du réseau de la santé et services sociaux, s’est engagé dans un exercice de retour à l’équilibre budgétaire.

Ce sont 33 M$ qui doivent être dégagés au cours de l’année financière 2025-2026. Des mesures atteignant 22 M$ ont déjà été identifiées. 

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