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Chasse et pêche

Chien de sang sans longe : outil de plus au conducteur

Pour éviter une agonie prolongée au gibier
Selon le président de l’Association des conducteurs de chiens de sang du Quebec, Sébastien Deschênes, à gauche, le lâché du chien de sang deviendrait un nouvel outil pour freiner le gibier en fuite et éviter une agonie prolongée. (Photo courtoisie)

Après le port d’une arme à feu pour mettre fin à l’agonie d’un grand gibier blessé, les conducteurs de chiens de sang souhaitent un nouvel outil d’intervention, afin de réduire la durée des souffrances des bêtes mortellement atteintes.

Actuellement, le conducteur de chien de sang suit le gibier blessé avec son compagnon canin au bout d’une longe. Si l’animal est retrouvé agonisant, il met fin à ses souffrances.

Un nouveau projet pilote, déposé récemment au ministère responsable de la Faune, permettrait au conducteur de lâcher son chien de sang pour freiner le gibier en fuite.

« Toute recherche doit débuter avec le chien en longe. Quand on retrouve rapidement le gibier, la recherche prend fin. Parfois, l’animal blessé mortellement se relève et s’enfuit. On laisse alors passer un certain délai ou on poursuit en longe. Avec ce projet pilote, après avoir recueilli suffisamment d’indices qui confirment que la bête est en situation terminale, le conducteur pourrait lâcher son chien, muni d’un collier GPS, afin de poursuivre le gibier blessé et bloquer sa fuite par les sons (aboiements, grognements) », explique le président provincial de l’Association des conducteurs de chiens de sang du Québec (ACCSQ), Sébastien Deschênes, en entrevue dans le cadre de l’émission radio et du balado « Rendez-Vous Nature ».

Longe efficace, mais limitée

Selon ce dernier, les interventions actuelles avec des chiens en longe sont efficaces, mais limitées dans les cas où l’animal blessé est encore mobile.

Le lâcher contrôlé permet de réduire les délais de récupération, d’éviter des souffrances prolongées des animaux et de renforcer l’éthique et l’image positive de la chasse. 

À droite, le conducteur de chien de sang Sébastien Deschênes et son fidèle Ario, ont prêté assistance à ce chasseur. (Photo courtoisie Sébastien Deschênes)

« Ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’on demande au ministère d’avoir un nouvel outil pour réduire la durée des souffrances des bêtes atteintes mortellement, lesquelles sont souvent attribuables à de mauvais tirs et trop rapides, ou lorsqu’un gibier est trop loin. Ce qui se traduit souvent par des tirs de panse, de face, d’épaule, de cou, de tête, de mâchoires et de pattes. La mort d’un gibier victime d’un mauvais tir peut entraîner une très longue agonie, jusqu’à quelques jours de l’animal blessé », estime Sébastien Deschênes.

Des arguments très favorables

La demande de l’ACCSQ repose sur une série de plusieurs arguments très favorables et logiques à l’endroit de la grande faune.

Le lâcher de chien de sang permettrait de réduire les délais de souffrance animale en permettant une intervention rapide des animaux blessés lors d’une activité de chasse, et faciliterait la recherche avec des temps d’intervention plus courts.

Le gibier ne serait pas poussé constamment par le conducteur et son chien sur de très longues distances, parfois même jusqu’à 10 à 12 kilomètres de l’endroit du tir.

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