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Carte électorale : la MRC de La Mitis scindée en deux

La nouvelle proposition de carte électorale provinciale (Photo courtoisie Élections Québec)

La Commission de la représentation électorale (CRE) a pu présenter mardi un nouveau rapport afin de modifier la carte électorale à temps pour le scrutin de 2026.

Par Caroline Plante- La Presse Canadienne

La veille, la Cour d’appel lui avait donné le feu vert, jugeant « inconstitutionnelle » et « inopérante » la loi adoptée à l’unanimité en 2024 pour interrompre le processus de révision.

Dans son second rapport, la CRE maintient sa proposition de supprimer deux circonscriptions en Gaspésie et à Montréal pour en créer deux nouvelles dans les régions des Laurentides-Lanaudière et du Centre-du-Québec.

La nouvelle carte électorale regroupera les comtés de Gaspé et Bonaventure, alors que celui de Matane-Matapédia s’agrandirait pour comprendre 51 municipalités. L’ouest de la MRC de La Mitis, comprenant les municipalités de Sainte-Luce, Saint-Donat, Saint-Gabriel-de-Rimouski et Saint-Charles-Garnier, s’ajoutera à la circonscription de Rimouski.

La CRE reprend par ailleurs les cinq changements de noms adoptés en 2024 par les élus. Elle rappelle cependant que c’est à elle, et non pas aux politiciens, d’attribuer ces noms dans le cadre d’un processus indépendant.

En vertu de la Loi électorale, les députés de l’Assemblée nationale doivent tenir un débat pour discuter de la proposition révisée au cours des cinq jours suivant son dépôt.

Après ce débat, la CRE aura 10 jours pour établir la nouvelle carte électorale du Québec, qui devrait être utilisée pour les deux prochaines élections générales provinciales.

Perdre son poids politique

Le premier rapport de la CRE avait suscité un tollé au parlement. Plusieurs députés, tous partis confondus, avaient dit constater, notamment, que la Gaspésie perdait peu à peu son poids politique.

Les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale s’étaient entendus pour stopper le processus de révision de la carte électorale, en adoptant la loi 59, le temps de réfléchir à des solutions.

Le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL) avait par la suite entrepris de contester cette loi devant les tribunaux. Lundi, la Cour d’appel lui a donné raison.

La Loi électorale prévoit une révision de la carte électorale après deux élections générales, puisque les mouvements de population créent des inégalités de représentation.

Cette révision est effectuée pour que le Québec soit divisé en 125 circonscriptions d’environ 51 000 électeurs qui ont, autant que possible, des caractéristiques communes.

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