Mondial junior : Cecchini déplore le faible nombre de Québécois
Le commissaire de la LHJMQ ne veut pas pointer du doigt Hockey Canada
Le commissaire de la LHJMQ, Mario Cecchini, se dit déçu de constater qu’un seul joueur québécois, Caleb Desnoyers, pourrait défendre les couleurs d’Équipe Canada au prochain Championnat mondial junior prévu durant les Fêtes au Minnesota. Malgré tout, il se garde bien de pointer du doigt Hockey Canada.
Invité à l’émission de Mario Dumont sur QUB Radio, mardi matin, Cecchini estime que plusieurs joueurs de la LHJMQ méritaient davantage d’attention.
Parmi ceux-ci, le Rimouskois Maxim Massé, membre des Saguenéens de Chicoutimi, n’a même pas été considéré par les dirigeants de Hockey Canada.
Des joueurs d’importance comme Justin Carbonneau, de l’Armada de Blainville-Boisbriand ou Thomas Lavoie, des Eagles du Cap-Breton, ont aussi été laissés de côté.
« On souhaite toujours que nos athlètes soient mis en valeur. Jusqu’à la toute fin, on a échangé sur certains noms qui, à notre avis, avaient leur place. Mais on ne peut pas faire porter tout le blâme à Hockey Canada. Les discussions ont été serrées jusqu’aux dernières minutes », a-t-il résumé.
La langue revient hanter le débat
Chaque année où les Québécois se font peu nombreux à percer les rangs d’Équipe Canada, le débat linguistique refait surface. Pour Cecchini, le dossier de langue n’appartient pas seulement à la fédération canadienne.
« J’ai vu ça dans plusieurs milieux professionnels. Mon nom n’est pas Tremblay et je parle très bien anglais. J’ai déjà entendu des commentaires déplacés sur le Québec, parfois de la part de personnes pourtant très respectables », a-t-il confié à Mario Dumont.

Il se demande si un biais inconscient ne persiste pas. « Est-ce que c’est systémique? Peut-être. Pas acceptable, mais présent. Je ne m’en sers pas comme excuse. Les gens chez Hockey Canada font des efforts et on continue d’en discuter chaque semaine », estime Mario Cecchini.
Bassin plus restreint
Le commissaire de la LHJMQ croit que la situation actuelle s’explique en partie par la réalité démographique du hockey québécois.
« Le nombre d’inscriptions a diminué pendant plus d’une décennie, de 2010 à 2023. Avec le plus petit bassin au pays, presque deux fois moindre qu’en Ontario, c’est inévitable. Moins d’entrants dans le système signifie moins de talents au sommet. Depuis mon arrivée en 2023, je mets beaucoup d’énergie à faire en sorte que nos joueurs soient vus. Les bureaux de Hockey Canada sont à Calgary. Naturellement, on assiste davantage à des matchs de l’Ouest ou de l’Ontario. C’est une question de familiarité. On se tourne vers ce qu’on connaît », conclut-il.

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