Basketball : le Cégep de Rimouski ne veut pas d’équipe féminine
Sa direction refuse la demande d'un groupe de jeunes athlètes
Le Cégep de Rimouski n’aura pas d’équipe de basketball féminine pour la saison 2026-2027. C’est ce qu’a confirmé la direction de l’établissement lors d’une rencontre avec les représentantes d’un groupe de 13 élèves-athlètes du Sélect de l’école Paul-Hubert qui demandait la relance du programme.
« Nous n’avons pas trouvé le processus accessible. Dès que nous sommes arrivés, nous savions que notre demande était refusée », indique Mathilde Beaulieu, qui éprouve une grande déception à la suite de cette rencontre.
Le groupe de jeunes demandait l’appui de la direction du Cégep de Rimouski pour planifier le retour du programme féminin au sein de la structure des Pionniers.
« Ils nous ont dit que depuis que le nouveau PEPS est ouvert, ils doivent s’adapter et que ça leur prendrait un an pour savoir quelles plages horaires seraient disponibles pour nous. Ils ont aussi expliqué que ça leur coûterait 80 000 $ », ajoute l’adolescente.
Bien qu’elles aient tenté d’amener des solutions, les représentantes du groupe d’élèves-athlètes ont senti que la décision était irréversible.
« Nous leur avons expliqué que oui il y a des coûts, mais que nous sommes prêtes à faire du bénévolat. Ils ont dit qu’ils avaient besoin de quelqu’un pour s’occuper des réseaux sociaux afin que toutes les équipes soient égales. Nous avons proposé qu’une personne le fasse bénévolement, mais ils n’ont pas accepté. »
Quitter la région
En demandant cette équipe, les adolescentes de 16 et de 17 ans du Paul-Hubert voulaient entreprendre leurs études collégiales à Rimouski tout en pratiquant leur sport pour éviter de s’exiler dans les grands centres.
« J’ai l’impression qu’ils ne considèrent pas vraiment le sport. Le Cégep de Rimouski a juste 11 équipes sportives, ce n’est pas beaucoup. Je comprends qu’ils priorisent les études, mais le sport peut être une grosse motivation pour certains jeunes », exprime Mathilde Beaulieu.

Un formulaire d’intérêt avait permis d’identifier que des joueuses d’Amqui et de Rivière-du-Loup souhaitaient se joindre à une équipe des Pionnières en plus de 13 élèves-athlètes rimouskoises.
Il n’y a pas d’autre équipe collégiale de basketball dans la région. Celles qui veulent poursuivre leur parcours à ce niveau vont devoir aller étudier à l’extérieur.
« Plusieurs personnes vont devoir partir de Rimouski pour aller étudier ailleurs. Je vais en sciences de la nature pour probablement devenir physiothérapeute. Je vais devoir réfléchir à savoir si je quitte Rimouski pour le basket. C’est une grosse décision. C’est plate parce que mon cours se donne ici », conclut Mathilde Beaulieu.

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