Comment s’engager au temps du coronavirus ?
Les temps sont durs, ces jours-ci, pour les personnes de plus de 70 ans qui veulent contribuer à l’avancement de leur communauté. Le premier ministre Legault a décrété avec raison leur confinement obligatoire à la maison. Clientèle vulnérable aux effets néfastes du terrible virus, on la protège ainsi d’éventuelles atteintes pouvant s’avérer fatales. Sauf que la mesure ne va pas sans conséquences.
Participer à l’élan de solidarité
Au-delà des statistiques qui ne mentent pas, il reste que la société se prive malgré elle de plusieurs bénévoles dévoués, compétents et en santé. Sans compter la réprobation quasi généralisée que ceux-ci doivent subir si, d’aventure, ils osent se montrer le bout du nez dehors. « Comme s’ils portaient seuls le fardeau de la transmission du virus », ajoute avec beaucoup de pertinence le député Harold Lebel.
Comment, dans ces conditions, participer activement à cet élan de solidarité renouvelé qui souffle sur nos régions ? Les solutions existent, en dépit des restrictions. Il s’agit d’adapter les moyens à notre condition du moment.
Convenons d’office que l’immense majorité des personnes aînées n’est pas plus privée de ses facultés que lors de la période précoronavirus. Au contraire, elle jouit de plus de temps pour les exercer. L’approche visant à partager ses compétences avec l’autre doit se raffiner, par contre.
On doit préparer notre retour en scène
Grâce à la magie des moyens de communication modernes, des groupes s’affairent déjà, chacun s’activant dans sa résidence, à des projets d’artisanat ou d’œuvres d’art. On se prépare même pour une exposition lors du retour à la normale. D’autres planchent sur la production d’un livre de recettes pour diffusion au public. Autant d’exemples qui démontrent que le coronavirus ne possède aucune emprise sur la créativité. Et que rien n’empêche artistes et écrivains de nous faire découvrir les immenses facettes de leurs talents.
À un niveau davantage personnel, je me suis lancé le défi de joindre chaque jour quatre connaissances différentes par voie téléphonique, aussitôt mon ermitage commencé. On comprendra l’intention de maintenir vivaces mes relations avec l’autre. Une expérience que je trouve bénéfique, autant pour l’appelé que pour moi mais qui aurait, on s’en doute, ses limites si la réclusion se poursuivait encore plusieurs mois.
Un peu d’humour aussi
On peut tirer profit pour soi et pour son entourage de diffuser des propos humoristiques à grande échelle, comme sur les réseaux sociaux, notamment. Bien que je ne sois pas nécessairement attiré par ces technologies, j’apprécie y retrouver les réparties tantôt caustiques, tantôt cinglantes, mais toujours divertissantes de certains de mes amis particulièrement doués pour leur légèreté d’esprit. Toujours se rappeler que si on vieillit, c’est parce que l’on ne rit plus.
Ceux qui en possèdent les moyens penseront peut-être à effectuer des dons monétaires ou en espèces à des associations dans le besoin. Elles sont nombreuses à cette époque trouble à manquer de provisions pour réaliser leur mission. Pensons, entre autres, aux banques alimentaires, aux regroupements de défavorisés, à l’aide à l’étranger… La misère n’est plus l’apanage de certaines contrées éloignées, on s’en doute.
Présentée avec simplicité, cette courte énumération d’idées d’engagement pour aînés est restreinte, évidemment. Pourquoi ne pas nous partager les vôtres pour l’intérêt du plus grand nombre de confinés ?