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Jean-Philippe Lepage : délinquant dangereux ou non ?

Déjà coupable de sept des huit chefs d’accusation auxquels il faisait face
Jean-Philippe Lepage (Photo courtoisie)

Les conclusions de l’évaluation visant à déterminer si Jean-Philippe Lepage doit être reconnu comme délinquant dangereux ou à contrôler, qui devaient être dévoilées le 18 décembre dernier, le seront finalement le 9 janvier au palais de justice de Rimouski.

Le juge qui avait ordonné l’évaluation, Yves Desaulniers, était retenu dans un autre district judiciaire.

En septembre dernier, le juge avait estimé que les arguments de la procureure de la Couronne, Me Marie-Pier Chicoine-Côté, justifiaient qu’il ordonne à l’accusé à se soumettre à une évaluation de 60 jours à l’Institut Philippe-Pinel.

« C’est dans votre intérêt de collaborer à cette évaluation », avait lancé le magistrat.

Les représentations sur sentence suivront le retour de l’évaluation. Lepage a déjà plaidé coupable à sept des huit chefs d’accusation en lien avec de la pornographie juvénile auxquels il faisait face.

Ce dernier a admis avoir eu des discussions à connotation sexuelle avec deux filles de 13 et 12 ans, qui étaient en fait des agents civils d’infiltration s’étant présentés comme des jeunes filles sur Facebook, entre le 11 février 2023 et le 14 mai 2024.

Dans les deux cas, c’est l’accusé qui a envoyé des demandes d’amitié aux filles à partir de deux profils Facebook, soit Jean-Philippe Lepage et Martin Lepage.

La preuve démontre que la discussion sur Messenger avec les filles a rapidement tourné vers la sexualité. L’accusé expliquant aux filles ce qu’était la sexualité et l’importance pour elles d’être initiées à la sexualité.

76 photos et vidéos pornographiques

Dans le cas de la première jeune fille de 13 ans, la discussion sur Messenger compte 586 pages. L’accusé a admis le contenu de cette discussion ainsi que de lui avoir envoyé 76 photos et vidéos à caractère pornographique, dont une photo de son pénis.

Pour la fille de 12 ans, les échanges sur Messenger totalisent 400 pages. L’accusé à admis leur contenu et dispensé le juge Yves Desaulniers d’en faire la lecture.

L’analyse de matériel informatique de l’accusé a permis d’identifier une troisième victime, une jeune fille de 13 ans.

Le palais de justice de Rimouski (Photo Le Soir.ca- Olivier Therriault)

Lepage a aussi plaidé coupable à des bris de conditions puisqu’il lui était interdit d’utiliser Internet depuis sa sortie de prison, le 24 juillet 2020, pour une sentence en semblable matière. Il lui était également interdit d’être en contact avec des enfants de moins de 16 ans.

Jean-Philippe Lepage est notamment accusé d’avoir eu en sa possession de la pornographie juvénile, d’avoir accédé à de la pornographie juvénile, de production de pornographie juvénile et de bris de probation.

Le Rimouskois a plaidé coupable avant la tenue de son procès.

Examen de la détention

En décembre 2024, Lepage avait renoncé à l’examen de sa détention. Il restera donc détenu pendant le reste des procédures judiciaires.

L’examen de la détention, appelé requête Myers, est prévu au Code criminel après 90 jours de détention pour voir si la détention du prévenu est toujours requise.

« Nous n’avons pas d’éléments nouveaux à soumettre au tribunal pour le convaincre de remettre mon client en liberté », avait mentionné Me Hugo Caissy.

Lepage a renoncé à la tenue de son enquête sur remise en liberté, le 24 mai 2024, son avocat estimant ne pas être en mesure de convaincre un tribunal de remettre son client en liberté.

Rappelons que la détention préventive faite avant l’imposition d’une sentence compte à 1,5 jour par jour purgé.

Les enquêteurs de la Division des enquêtes sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet de la Sûreté du Québec ont procédé à l’arrestation de Jean-Philippe Lepage, le 15 mai 2024.

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