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Le bilinguisme, un atout

Chronique « Lecture » avec Mario Bélanger
Agathe Tupula Kabola est conférencière et chargée d’enseignement à l’Université de Montréal. (Photo courtoisie)

Au Québec, de plus en plus d’enfants grandissent en étant baignés dans deux ou trois langues différentes, dont le français.

L’apprentissage simultané de deux langues dès le jeune âge est-il bénéfique pour un enfant? L’enfant peut-il mélanger les deux langues?

Est-ce que ça peut occasionner des troubles du langage? Quelle identité l’enfant développera-t-il à partir de deux langues et deux cultures?

Comment les parents et enseignants devraient-ils s’ajuster à de telles situations?

Dans ce livre, Agathe Tupula Kabola tente de répondre à ces questions. Personnalité connue dans le domaine de l’apprentissage des langues dès l’enfance, elle est conférencière et chargée d’enseignement à l’Université de Montréal. Elle présente aussi des capsules d’information sur Savoir-Média.

Son livre s’adresse principalement aux familles immigrantes ou interculturelles, qui ont, plus souvent que d’autres, à fonctionner dans plus d’une langue. Mais il peut aussi être utile pour les francophones de souche, dans un contexte où les enfants sont incités à apprendre l’anglais ou une autre langue.

Selon l’auteure, les enfants ont la capacité d’apprendre deux langues dans la plupart des cas. Avant même trois ou quatre ans, la plupart peuvent apprendre deux langues très naturellement.

Il faut avoir des occasions fréquentes de s’exprimer pour être à l’aise dans une langue. La télévision peut aider, mais ça ne suffit pas. Il est essentiel que toute langue soit vivante et valorisée pour être utilisée avec efficacité.

Héritage pour l’enfant

Maîtriser deux langues, c’est un héritage pour l’enfant. Ça peut lui ouvrir des portes sur le marché du travail, pour voyager, pour lire, pour les aptitudes relationnelles.

L’auteure propose aussi de nombreux trucs et conseils à l’intention des parents et des enseignants, pour stimuler l’apprentissage d’une langue ou pour régler les problèmes qui surviennent à chaque âge de l’enfant. 

Est-il préférable d’intégrer les enfants immigrants dans une classe d’accueil ou en classe régulière? Comment les enseignants devraient-ils accueillir ces jeunes dans la classe?

Un Canadien sur quatre aurait une langue maternelle autre que l’anglais ou le français. Sur l’île de Montréal, 40 % des élèves sont allophones alors qu’ailleurs au Québec, la proportion est de 9 %. 

Au Québec, 40 % des francophones et 70 % des anglophones affirment se débrouiller en français et en anglais. Dans l’ensemble du Canada, 9 % des anglophones déclarent qu’ils parlent anglais et français. 

Le bilinguisme, un atout dans son jeu, Soutenir l’enfant qui apprend plusieurs langues, par Agathe Tupula Kabola, Éditions CHU Sainte-Justine, 2025, 276 pages.

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