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Hausse importante de l’emploi au Québec, en mai

(Photo: unsplash photos)

L’emploi au Québec augmente de 230 900 (+ 6,5 %) en mai 2020, par rapport à avril 2020.

Le taux de chômage diminue de 3,3 points de pourcentage en mai pour se fixer à 13,7 %. C’est ce qui ressort des données sur l’emploi et la population active issues des résultats de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada diffusés vendredi.

L’emploi à temps plein augmente de 229 600, alors que celui à temps partiel reste stable (+ 1 300). L’emploi progresse dans le secteur privé (+ 200 100) et dans le secteur public (+ 35 800), alors qu’il diminue chez les travailleurs indépendants (- 5 000). Le taux d’activité est en hausse de 1,5 point et s’établit à 61,9 %, et le taux d’emploi augmente de 3,3 points pour se fixer à 53,4 % en mai.

Hausse aussi du pays

Au Canada, en mai, l’emploi s’accroît de 289 600 (+ 1,8 %). Le taux de chômage augmente de 0,7 point et s’établit à 13,7 %. Comme au Québec, l’emploi reprend en Colombie-Britannique (+ 43 300) et en Alberta (+ 28 200). L’Ontario enregistre une baisse de 64 500 emplois.

Au cours des cinq premiers mois de 2020, comparativement à la même période de l’année précédente, l’emploi au Québec a baissé de 274 600. Au cours de cette période, l’emploi à temps plein a fléchi de 119 800 et celui à temps partiel de 154 800. Depuis le début de l’année 2020, le taux de chômage au Québec se fixe en moyenne à 9,5 % (Canada : 9,0 %).


Mise en garde au sujet des effets de la pandémie

Tout comme en mars et en avril, les effets de la crise de la COVID-19 sur le marché du travail en mai doivent être interprétés avec prudence dans l’analyse des résultats de l’Enquête sur la population active (EPA).

La période de référence de l’enquête pour le mois de mai s’étend du 10 au 16 mai. Les effets sur l’emploi et le chômage de certaines mesures prises par le gouvernement du Québec pendant cette période ont donc potentiellement été mesurés par l’enquête, notamment la réouverture des écoles primaires, des services de garde et de certains magasins à l’extérieur de la grande région de Montréal ainsi que la reprise graduelle des activités dans les secteurs manufacturier et de la construction à partir du 11 mai.

Réouverture

Comme la réouverture des magasins dans la grande région de Montréal a eu lieu le 25 mai, soit après la semaine de référence, ses effets ne sont pas mesurés dans cette édition de l’Enquête sur la population active.

La juste catégorisation du statut d’activité d’une personne selon les définitions usuelles d’emploi, de chômageet d’inactivité peut avoir été plus ardue lors de cette édition de l’enquête.

Enfin, la mise en place plus hâtive des mesures de confinement dans certaines provinces et leur retrait graduel à un rythme différent d’une province à l’autre peuvent affecter les comparaisons interprovinciales.

Effets

Ainsi, il faudra attendre une plus longue période d’analyse pour évaluer les effets tendanciels de la pandémie de COVID-19 sur le marché du travail québécois. Rappelons par ailleurs que les données mensuelles sont fondées sur un échantillon et ainsi sujettes à une certaine variabilité. Le bulletin Le Quotidien de Statistique Canada présente des analyses détaillées des répercussions de la pandémie sur le marché du travail en mai 2020.

En outre, les estimations de l’EPA pour les régions administratives, désaisonnalisées par l’Institut de la statistique du Québec, sont publiées sous forme de moyennes mobiles sur trois mois afin d’atténuer les fluctuations irrégulières attribuables à la faible taille des échantillons. Pour plus d’information sur l’interprétation de ces données, veuillez consulter le document Quelques rappels concernant les moyennes mobiles sur trois mois (MM3M).

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