Deux travailleuses de rang pour aider les agriculteurs de la région
L’UPA du Bas-Saint-Laurent confirme, avec l’aide de nombreux partenaires financiers, que deux travailleuses de rang sont disponibles pour soutenir les producteurs agricoles et forestiers des huit MRC du territoire à compter de ce jeudi 16 juillet.
L’annonce a été faite ce jeudi à Rimouski en présence du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, qui en a profité confirmer un soutien financier récurrent de 400 000 $ à l’organisme Au cœur des familles agricoles (acfa) pour appuyer des actions pour la prévention et la protection de la santé des agriculteurs.
Cet organisme défraie 75% des coûts reliés à l’embauche des deux travailleuses de rang. « On peut enfin crier victoire. J’ai cogné à plusieurs portes depuis sept ans parce que c’est un dossier qui me tient à cœur. Je veux souligner le travail de collaboration de plusieurs partenaires qui a permis de mener à bien ce dossier. Nos deux travailleuses de rang connaissent bien leur territoire et la réalité des travailleurs agricoles du coin. Elles commencent immédiatement leur travail, un travail nécessaire et important », clame le président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis, qui était visiblement ému par cette nouvelle, lui qui a travaillé avec acharnement sur ce dossier depuis sept ans.
Deux filles de la région qui connaissent l’agriculture
« Je suis la conjointe d’un agriculteur et la fille d’un ancien producteur agricole. J’ai très hâte d’aller à la rencontre de ces gens-là pour leur offrir un soutien psychosocial et offrir une intervention de proximité », lance Sabrina Roy, qui couvre les MRC de Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata et les Basques.
« J’ai très hâte de commencer. C’est un gros plus qu’on peut apporter à ces gens-là. J’ai grandi sur une ferme. J’y suis encore. Je connais bien cette réalité », ajoute Sabryna Beaulieu, qui dessert les MRC de Rimouski-Neigette, la Mitis, la Matapédia et la Matanie.
Une réalité particulière
« Les agriculteurs ont besoin d’un soutien différent de la population en général, car leur réalité comprend plusieurs enjeux. Ils doivent faire face à de nombreux défis, le premier étant la météo, mais il y a aussi l’endettement, l’isolement, la fluctuation des marchés ou l’importante somme de travail. C’est pourquoi ça prend des gens qui connaissent cette réalité pour les écouter et les aider », indique le ministre Lamontagne.
La mission de l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA) est d’offrir des services psychosociaux de première ligne favorisant le bien-être des familles agricoles sur l’ensemble du Québec, notamment par l’action des travailleurs de rang. Depuis trois ans, l’acfa avait déployé six travailleurs de rang dans les régions de la Mauricie, la Montérégie, le Centre-du-Québec, l’Estrie, le Saguenay et Chaudière-Appalaches. « On montera à neuf avec l’ajout des deux au Bas-Saint-Laurent et d’une ressource supplémentaire en Montérégie afin d’accélérer nos interventions », explique la présidente de l’ACFA, Nathalie Roy, elle-même une productrice agricole ayant bénéficié de l’aide d’un travailleur de rang.
Nombreux partenaires financiers
Gilbert Marquis précise que le projet a nécessité une participation financière de plusieurs partenaires régionaux, dont les deux principaux sont le Mouvement Desjardins pour 20 000 $ par année et les coopératives agricoles pour 10 000 $ par année. Les députés bloquistes Maxime Blanchette-Joncas et Kristina Michaud et le syndicat SCFP représentant les employés de l’UPA du Bas-Saint-Laurent ont aussi contribué, tout comme les syndicats de base des producteurs ovins, bovins, porcins, laitiers, acéricoles et forestiers.
L’ACFA défraie 75 % des coûts et la communauté doit trouver le 25 % manquant. L’ACFA gère également une Maison de répit à Saint-Hyacinthe qui accueille des producteurs agricoles en détresse de tout le Québec qui ont besoin d’un ressourcement et d’une aide plus poussée.
Les personnes en détresse psychologique et leur entourage sont invités à contacter le 1 866 APPELLE (277-353) ou le 811.