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Chronique estivale 2020

Michel Francoeur
Michel Francoeur (Photo: archives)

Voici quelques sujets touchant la scène municipale qui ont suscité des discussions dans les chaumières rimouskoises au cours des dernières semaines. Allons-y en rafale!

Première Maternelle 4 ans

C’est confirmé, la première Maternelle 4 ans a ouvert officiellement ses portes à l’hôtel de ville. La jeune Virginie a beau distribuer des pommes à ses petits camarades de classe et au professeur mais elle est toujours en pénitence dans le coin. On attribue le bonnet d’âne à la conseillère du district Le Bic et elle se voit refuser l’accès au comité plénier. Certains observateurs de la politique municipale comparent la situation à des comportements d’enfants en culotte courte dans une cour de récréation. C’est peu dire!

La République du Bic

Parlant du district Le Bic, le projet de règlement concernant le redécoupage des districts électoraux a fait l’objet d’un processus de consultation publique par visioconférence. La colère gronde chez les opposants principalement dans les districts Sacré-Cœur et Le Bic où les citoyens concernés craignent de perdre le sentiment d’appartenance à leur communauté au détriment d’un simple calcul mathématique. Advenant, une scission du territoire, pourrions-nous assister à la création de la République du Bic? Ce faisant, Rimouski perdrait les majestueux paysages du Bic mais serait en droit de refiler une imposante facture à la nouvelle république car si les citoyens de ce district ont de l’eau potable en quantité suffisante aujourd’hui, c’est en bonne partie grâce à l’ensemble des payeurs de taxes rimouskois.

Nos arbres en arrachent

Plantés au coût de 75 000 $ en lien avec un projet participatif citoyen, les arbres installés sur le terre-plein du boulevard René-Lepage ont dû être «arrachés» au cours des dernières semaines. Au-delà du montant investi, il faut se questionner sur la pertinence de planter des arbres sur cette artère routière si près du fleuve en tenant compte des embruns marins et des intempéries hivernales. Quelle essence d’arbre pourrait résister à un tel climat? Pourtant, ce n’était pas la première fois que l’expérience était tentée.

La pandémie a le dos large

Dernièrement, on apprenait que le projet de revitalisation du centre-ville était mis sur pause en raison entre autre de la pandémie et qu’il incomberait au prochain conseil municipal de relancer le dossier après les élections prévues en novembre 2021. Il me semble qu’il est tôt pour lancer la serviette. Rappelons que des consultations ont été organisées pour la mise en valeur de la Place des Anciens combattants et qu’aucun suivi n’a été réalisé suite à cette démarche. De plus, la Cathédrale tombe en ruine et le vétuste édifice de la Grande Place est toujours debout. Belle carte postale! Le centre-ville rimouskois a besoin d’un bon «lifting» pour attirer à la fois ses propres citoyens et…les touristes. Espérons seulement que le prochain conseil municipal aura l’audace et le courage de présenter un projet de revitalisation «GLOBAL» du centre-ville et non d’y aller à la pièce comme c’est le cas en ce moment.

Une note positive

Pendant ce temps, les commerçants du centre-ville ne baissent pas les bras et font des efforts pour garder l’artère commerciale en vie. Les terrasses urbaines, en version allégée cette année, en sont un bel exemple et les organisateurs ont droit à nos félicitations et encouragements. Je vous invite à prendre une marche sur la rue Saint-Germain et si vous êtes à bout de souffle, prenez le temps de vous asseoir dans les chaises de plastique multicolores, un attrait incomparable! En passant, pandémie oblige, est-ce que les employés municipaux passent de temps à autre pour les désinfecter?

Lectrices et lecteurs, belle fin d’été!

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