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«Les Québécois ne sont pas prêts à aller en élections fédérales»

-Yves–François Blanchet, chef du Bloc Québécois
Yves-Françcois Blanchet était heureux de rencontrer des électeurs lors de son passage au centre-ville de Rimouski, ce midi. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, estime qu’il n’y a pas de campagne électorale en vue sur la scène fédérale.

C’est ce qu’indiquait notamment monsieur Blanchet, ce midi, alors qu’il effectuait une visite éclair à Rimouski, en route vers le caucus des députés de son parti qui se déroule à compter de ce soir, à Bonaventure, dans la Baie-des-Chaleurs. Ce caucus devrait dure près de trois jours et permettre au Bloc de présenter sa prochaine plateforme politique.

« Le Bloc Québécois va déposer sa plateforme post COVID-19 autour du 15 septembre, à Ottawa. Ce sera une plateforme conçue non pas par des gens qui ne savent pas où se trouve Rimouski, mais bien par des gens des régions du Québec et des gens des municipalités du Québec. Actuellement, les entrepreneurs « capotent » à cause des problèmes et de la crise de la main-d’œuvre, en raison de l’inaction du gouvernement à corriger ce que ses propres programmes sont en train de créer. Nous allons parle de ça, au caucus, et de bien d’autres choses », confie monsieur Blanchet.

« Nous sortirons de ce caucus avec beaucoup de contenu. C’est notre première rencontre en personne depuis le mois de mars », note aussi le chef du Bloc.

2 M$ au PLC

« Les programmes devraient commencer à coûter de moins en moins cher. Nous n’avons pas en main les chiffres exacts depuis le début de la pandémie, mais je peux vous dire que le Parti libéral du Canada (au pouvoir, gouvernement minoritaire) a bénéficié pour 2 M$ de subventions salariales. On a mis la main dans la poche du contribuable pour financer 10% du budget de la prochaine campagne électorale des libéraux. C’est l’argent des contribuables et avec cet argent, on pourrait aider plutôt de nombreuses entreprises. La PCU (prestation canadienne d’urgence) est un fameux problème et le gouvernement ne l’a pas encore modifiée. Cela pourrait être confié à l’Assurance-emploi, mais pas avant la fin de septembre, car ça demandera une intervention législative », déclare encore monsieur Blanchet.

Le député Maxime Blanchette-Joncas se tient en retrait pendant que son chef s’adresse à la presse. (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

« Il faut encourager les gens à retourner au travail pour relancer l’économie dans l’intérêt de tout le monde. Ce gouvernement est une nuisance, mais nous n’avons pas le désir d’aller en élections cet automne et je pense que les Québécois n’ont également pas le désir d’aller en élections. Notre désir, c’est que le gouvernement nous en donne pour notre argent, avec notre argent. Notre argent qui doit servir à lutter contre la COVID-19, pas à enrichir les amis du gouvernement libéral », renchérit le chef du BQ.

Dans le camp adverse

Le caucus se déroule dans le comté de la ministre Diane Lebouthillier et monsieur Blanchet ne cache pas son intention d’y gagner des points avec ce sommet présenté pour la première fois dans la Baie-des-Chaleurs. « Nous accordons une attention particulière à la Gaspésie et aux Iles-de-la-Madeleine », mentionne-t-il.

« Je suis très heureuse de réunir les 32 députés du Bloc Québécois dans notre région. Nous allons pouvoir partager nos points de vue sur plusieurs dossiers. C’est aussi une espèce de lac-à-l’épaule. On ne s’est pas vus depuis mars dernier et ça se passera chez nous, en Gaspésie », a commenté la députée d’Avignon-Matane-Matapédia, dont le comté est voisin de celui de Bonaventure, Kristina Michaud.

Kristina Michaud (Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Vrais besoins

« Nous sommes très présents dans la région et c’est notre volonté de le faire. Monsieur Blanchet est aussi venu ici il y a un mois. C’est sa huitième visite depuis qu’il a été élu chef du Bloc Québécois. Nous sommes sur le terrain pour connaître les préoccupations des gens et c’est en allant à leur rencontre qu’on connaîtra les vrais besoins des citoyens. Nous allons discuter de stratégie politique, du plan de relance de l’après-COVID et des priorités du Bloc Québécois. Ça va faire du bien de se voir en personne », a dit le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.

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