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Nouvelle de 18 h

La population réclame la protection des Chic-Chocs

(Photo: SEPAQ)

Le Comité de protection des monts Chic-Chocs (CPMCC), la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) dévoilent le résultat de la campagne « Raconte-nous tes Chic-Chocs ».

Le film « L’écho des Chic-Chocs » présenté samedi soir dans le stationnement de la polyvalente de Matane a été réalisé par Robert Mercier (Mero Films). Il rassemble des témoignages diversifiés montrant le vaste support pour la création d’une aire protégée dans ce territoire. Il démontre l’attachement des randonneurs, des pêcheurs, des trappeurs, et des autres utilisateurs pour ce territoire exceptionnel.

« Cet été nous avons demandé aux gens de nous partager leur amour des Chic-Chocs de la réserve Matane en nous envoyant des courtes vidéos, déclare Louis Fradette, co-porte-parole du CPMCC. Nous avons reçu de nombreux témoignages très touchants. Cela nous envoie un message très clair : la protection de ce territoire est d’une importance capitale. »
 

Une opportunité à ne pas manquer

Rappelons que le secteur des monts Chic-Chocs abrite de nombreuses espèces rares ou menacées dont le caribou montagnard, l’aigle royal et la grive de Bicknell. Il fait partie d’une série de sept territoires d’intérêt pour la création d’aires protégées proposés par les élus du Bas-Saint-Laurent au gouvernement du Québec en 2013 au terme d’une vaste consultation publique. À l’heure actuelle, aucun de ces territoires n’est protégé de façon permanente de l’exploitation d’hydrocarbures, de l’exploitation minière, de la foresterie et d’autres activités industrielles.

« Ces sept territoires formeraient l’épine dorsale du réseau d’aires protégées régional, les derniers grands massifs de forêts que nous pourrions protéger au sud du Saint-Laurent, explique Patrick Morin, directeur adjoint du CREBSL. Les travaux forestiers sont déjà suspendus dans la majorité des secteurs visés depuis 2013. » Le Québec s’est engagé à atteindre 17 % d’aires protégées en milieu terrestre d’ici la fin de l’année 2020.

« Le gouvernement doit saisir cette opportunité de créer des aires protégées accessibles et à proximité des gens, d’autant plus qu’il y a un vaste consensus pour la protection de ces territoires. Avec l’afflux touristique exceptionnel de cet été dans nos milieux naturels, ces secteurs représentent un potentiel de développement récréotouristique majeur », souligne Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.

« L’année 2020 nous a montré à quel point il était important de protéger la nature.La création d’aires protégées dans le sud du Québec offrirait des avantages environnementaux, écologiques et économiques mais contribuerait également à la santé et au bien-être de la population », ajoute Margaret Kraenzel, co-porte-parole du CPMCC.

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