Parc du Mont-Comi : le préfet est enthousiaste et se fait rassurant
Le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis, est franchement enthousiaste à l’idée de faire l’acquisition du Parc du Mont-Comi, alors que des démarches en ce sens sont amorcées.
Il se fait aussi rassurant au sujet des réserves émises par le maire de Saint-Donat, André Lechasseur, quant aux implications financières du projet et à l’appui ou non des citoyens de chacune des 16 municipalités concernées.
« Le contexte pourrait être bon, mais rien ne dit que ça va se faire automatiquement. Je crois qu’on ne devrait pas s’embarquer dans des dépenses inconsidérées. Nous ne devrions pas aller de l’avant sans tenir une consultation publique auprès des citoyens des 16 municipalités de la MRC de La Mitis. Ce n’est pas un projet pour Saint-Donat uniquement. Mon premier réflexe, c’est qu’il faut l’acheter, mais pas à n’importe quel prix », a dit notamment monsieur Lechasseur.
« Monsieur Lechasseur a tout à fait raison : son intervention reflète bien l’esprit dans lequel nous voulons faire la démarche. La firme que nous avons embauchée pour une étude doit nous fournir des informations sur la valeur du Mont-Comi, la situation financière du parc évaluer les possessions. Pour ce qui est du recours à des deniers publics, nous n’avons pas le droit d’acquérir quelque chose en haut de sa valeur. Nous devons payer un juste prix. Si ça vaut, admettons, 2 M$, bien on ne pourrait pas aller à 4 M$. Nous n’avons pas le droit. Les appréhensions de monsieur Lechasseur sont justifiées et nous en tenons compte », explique le préfet Paradis.
« L’objectif à partir d’ici est surtout de s’assurer que ce joyau, on ne le perde pas, car on a vu ce qui s’est passé à Rimouski avec Val-Neigette. Pour la suite, je ne connais rien aux stations de ski, alors il y a des gens plus talentueux que moi dans ce domaine, comme monsieur Lechasseur, qui pourront apporter leur contribution aux projets de développement. Nous allons consulter les citoyens de nos municipalités, mais la forme reste à être définie. Nous ne sommes pas rendus là », commente aussi monsieur Paradis.
« Ce qui est sûr présentement, c’est que nous avons mis 25 000 $ de côté pour embaucher une firme qui va évaluer la montagne. Après, ça, à chaque étape, nous allons nous questionner et nous demander si ça vaut la peine de passer à l’étape suivante. Dans un monde idéal, la MRC pourrait être dans le portrait pour la saison 2021-2022, mais ça pourrait être long d’aller chercher les subventions et aller à plus tard que ça. Je ne m’attends pas d’avoir l’étude complète pas avant le printemps prochain », croit le préfet Paradis.
Finances publiques
« Les citoyens n’ont pas à s’inquiéter pour les finances publiques, car nous avons de bons « gardiens » chez plusieurs maires. Moi-même et les autres sommes conscients qu’on ne doit pas dépenser l’argent du public. Nous allons tous nous assurer que les deniers publics soient dépensés à bon escient », assure monsieur Paradis.
Nombreuses réactions favorables
Lors de la publication d’un article sur ce projet, avant-hier, le journal le soir a reçu plusieurs commentaires encourageant la démarche de la MRC de La Mitis.
« Je pense que les gens ont vu ce qui s’est fait ailleurs, comme à Val d’Irène et au mont-Saint-Mathieu. À cet endroit, au début, on avait une petite montagne et là, on a plein d’activités, dont un camping très populaire et la valeur des maisons du secteur a augmenté. Le lac s’est développé, c’est incroyable. Dans La Mitis, on peut se dire qu’on a la plus belle montagne de l’Est du Québec et qu’on peut faire aussi bien qu’ailleurs. L’idée n’est pas de dépenser de l’argent pour dépenser de l’argent, mais d’avoir un levier de développement économique », constate enfin Bruno Paradis.
La direction du parc de Mont-Comi a été invitée à commenter la situation, mais s’en est abstenue.