Leur projet compromis
Les promoteurs d’une ébénisterie communautaire à Rimouski reprochent à la Ville de ne pas faire le nécessaire pour les appuyer.
Le projet mijote depuis près de deux ans et Rimouski n’a toujours pas désigné de local d’environ 200 mètres carrés, que ce soit dans ses immeubles ou dans ceux d’un promoteur privé, où il pourrait s’installer. Ottawa y a accordé 25 000 $, mais si tout ne se concrétise pas d’ici aux Fêtes, cette somme sera perdue. Le Mouvement Desjardins s’est aussi engagé pour 5000 $.
Six propriétés excédentaires de la Ville ont fait l’objet d’évaluations, dont l’ancien garage municipal de Sainte-Odile, celui de Pointe-au-Père, un autre emplacement à Rimouski-Est, mais surtout la caserne de pompiers inutilisée de Nazareth, pour laquelle l’ébénisterie a manifesté clairement son intérêt en mars 2018. Rimouski a cependant répondu que l’édifice nécessitait des mises à niveau de plus de 100 000 $.
Des pourparlers pour occuper l’ancien atelier des frères du Sacré-Cœur, sur la rue Saint-Jean-Baptiste Est, n’ont pas abouti. Le président du conseil d’administration de l’ébénisterie communautaire, Normand Pelletier, souligne qu’il est minuit moins une pour ce projet.
Normand Pelletier et le secrétaire de son conseil, Richard Rancourt, disent avoir reçu l’appui de 25 organismes représentant 7000 membres pour leur ébénisterie communautaire. Les deux hommes soulignent que les personnes de 65 ans et plus constituent 25 % de la population dans la région de Rimouski.
Des ébénisteries communautaires, calquées sur le concept américain de manshed, existent ailleurs, notamment à Rivière-du-Loup.