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Nouvelle de 17 h

Atteindre la croissance en temps de pandémie

Une entreprise rimouskoise exemplaire
Myriam Lavoie pendant un séjour dans l’Ouest du Canada. -Photo: courtoisie

Deux jeunes dirigeants d’entreprise rimouskois, Myriam Lavoie, 27 ans et Jean-Maxime Boulet, 32 ans, ont fait preuve de résilience, d’imagination et de témérité pendant la crise sanitaire pour pouvoir maintenant confirmer qu’ils sont en phase de développement et en croissance sur le plan financier.

À l’origine, l’entreprise La Société – Jeux d’Évasion n’existait que dans un monde totalement réel. Elle proposait des jeux d’aventure à dimension humaine, en ayant recours à une unité mobile avec animateurs et accessoires ou encore à partir d’infrastructures existantes. Depuis le début de la crise, elle s’est transportée sur le web avec la création de jeux d’énigmes en ligne accessibles au grand public, avec une formule novatrice.

Métal du Golfe_VF

L’été dernier, il y a eu une expansion à Rivière-du-Loup, où la clientèle peut demander la création d’un jeu sur mesure, à partir de l’unité mobile ou d’une infrastructure existante. La nouvelle division La Pièce – Jeux d’Évasion  propose d’ailleurs, présentement, un nouveau jeu qui utilise le wagon situé devant l’Office du tourisme, sur le boulevard de l’Hôtel-de-Ville. Il s’agit du jeu en taille réelle, « Le Louperivois Express ».

Ce jeu est d’une durée de 60 minutes. Les clients réservent leur place en ligne ou par téléphone selon les horaires disponibles sur le site internet.

Campagne de financement

Pour mener à bien leur campagne de financement visant à développer leurs projets, Myriam et Jean-Maxime ont fait appel à leur imagination… et à la plateforme de sociofinancement La Ruche. Ils ont vendu des jeux d’énigmes en ligne et recruté des investisseurs pour une somme d’environ 100 000 $ en trois mois. Il y a eu plus de 500 acheteurs de jeux.

Rosemarie Boulet (Photo: courtoisie)

Résultat : deux nouveaux emplois créés pour l’entreprise dont le siège social est au 5, rue Saint-Germain Est, à Rimouski, et une initiative qui implique un troisième investisseur, Rosemarie Boulet, laquelle opère une nouvelle division, La Pièce – Jeux d’Évasion à Rivière-du-Loup, qui lui procure du travail. Celle-ci a aussi été impliquée de près dans la conception et la réalisation de la campagne de financement.

Myriam Lavoie et Jean-Maxime Boulet ont investi de leurs propres deniers pour effectuer des voyages afin de se ressourcer pour leur entreprise. -Photo: courtoisie

Saisir l’occasion

Les expressions « se réinventer », « faire de la crise une occasion d’affaires », « se mettre en formule solution » sont peut-être clichées après neuf mois de crise, mais néanmoins applicables à la Société- Jeux d’Évasion.

Dans le premier mois, les deux entrepreneurs ont voulu se rendre utiles : ils ont fabriqué des visières de protection sanitaire avec des imprimantes à trois dimensions, qu’ils ont distribuées gratuitement, tout en réfléchissant à leur avenir.

« Il a fallu des investissements et des efforts. Nous n’avons jamais craint de perdre notre entreprise, mais on a aussi eu besoin de résilience et de détermination. On n’a pas perdu une minute à nous apitoyer sur notre sort : nous nous sommes mis en « mode » solution. Après six mois à « pédaler » pour reprendre le dessus, nous sommes repassés à la profitabilité et nous sommes en croissance depuis maintenant trois mois, en plus d’être en phase de développement, car nous avons encore d’autres idées à mettre en œuvre », expliquent Myriam et Jean-Maxime.

Les programmes de soutien des deux gouvernements leur ont permis de consolider un emploi et de maintenir l’entreprise à flot, tout en cherchant de nouveaux débouchés. Les deux entrepreneurs se sont déniché des partenaires corporatifs comme la Ville de Rimouski qui a eu recours à leurs services.

Voyages d’affaires

Une des clés de leur succès : ils ont investi personnellement dans des voyages d’affaires.

Déjà intéressés à découvrir des entreprises du même genre que la leur, ils se sont rendus en Europe avant la crise, en février 2020. Puis cet été, ils sont allés dans l’Ouest du Canada. Ils ont déniché des produits adaptables à leur entreprise en visitant des endroits comme Énigmaparc, à Janzé, dans l’Ouest de la France. Ils sont aussi allés en Belgique.

« On a axé notre réflexion sur le positif et a décidé de faire de la crise une occasion d’affaires. Nous nous sommes demandé ce que les gens voulaient et ce dont ils avaient besoin pendant la crise. Nous sommes tournés vers le web et ça fonctionne bien. On atteint un autre niveau et on est fiers de révolutionner notre industrie », constatent Myriam Lavoie et Jean-Maxime Boulet.

Extrait d’un journal numérique français qui rapporte la visite de Jean-Maxime Boulet. (Photo: courtoisie)

Très impressionné

Le président de la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette, Guillaume Sirois, est très impressionné par ces jeunes dirigeants d’entreprise dynamiques :

« Ils ont fait des choses vraiment intéressantes. Ils ont introduit un nouveau produit sur Internet : des jeux d’énigmes en ligne avec lequel tu peux acheter un abonnement qui procure de la récurrence. Ils ont trouvé de nouvelles façons de faire sur le marché et c’est directement en lien avec une tendance. On peut avoir peur comme entrepreneur d’aller en ligne, mais si on comprend comment ça fonctionne, ça peut donner des résultats impressionnants. Tu peux aller chercher un client qui n’irait pas chez toi autrement. »

« C’est vraiment super intéressant ce qu’ils ont fait. La pandémie n’est pas facile. Ils ont innové, axé ça sur du positif. Ces entrepreneurs ont trouvé de nouvelles façons faire. En plus, maintenant que leur entreprise est solidement sur ses rails, ils enchaînent les nouveaux projets les uns après les autres. Ils sont super innovants. Je leur lève mon chapeau », conclut monsieur Sirois.

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