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Québec abolit des frais de pharmacie

« Les contributions financières mises en place par les précédents gouvernements ont malheureusement amené plusieurs patients à refuser les services du pharmacien », croit Le ministre Christian Dubé. (Photo: capture d’écran-Facebook)

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, annonce que plusieurs services offerts en pharmacie seront gratuits dès le 25 janvier prochain.

Ainsi, le gouvernement du Québec dit poursuivre ses efforts afin d’améliorer l’accès aux soins de santé de première ligne à l’ensemble de la population.

Les modifications réglementaires favoriseront l’accessibilité aux nouvelles activités professionnelles des pharmaciens en éliminant les contributions financières pour ces activités en pharmacie. Actuellement, les citoyens qui se présentent à la pharmacie doivent débourser une partie du coût des services du pharmacien pour ses activités professionnelles, comme la prolongation ou l’ajustement d’une ordonnance ou encore la prescription pour des affections mineures.

17 M$ investis

Ces services seront désormais offerts gratuitement à tous les citoyens, que ceux-ci soient assurés par le régime public ou par un régime privé. L’abolition de ces frais représente un investissement total de 17 M$ par année pour le gouvernement.

« Cette décision du gouvernement permettra de favoriser le décloisonnement de la profession de pharmacien et, surtout, aura comme impact de réduire l’attente pour consulter un médecin et obtenir une prescription », précise un communiqué gouvernemental.

Rappelons que pour permettre aux pharmaciens d’intervenir à la hauteur de leurs compétences, les projets de loi 41 et 31 ont été adoptés pour bonifier l’exercice de la pharmacie. Les pharmaciens disposent désormais des outils professionnels nécessaires pour jouer leur plein rôle auprès des patients et au sein du système de santé.

Règles du jeu

 « Les contributions financières mises en place par les précédents gouvernements ont malheureusement amené plusieurs patients à refuser les services du pharmacien. Notre gouvernement change les règles du jeu, et ce, dès le mois de janvier. Ainsi, en mettant à profit la contribution des pharmaciens dans notre réseau de santé, nous anticipons une réduction de la pression sur la première ligne médicale de soins. Considérant le contexte de la COVID-19, il est d’autant plus important d’assurer que le bon patient soit traité par le bon professionnel, au bon moment », soutient Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux.

« Je suis particulièrement fière d’avoir travaillé à l’élaboration et à l’adoption du projet de loi 31, puis aux modifications réglementaires entourant les nouveaux actes prévus à cette loi. Cette bonification de l’accès aux services offerts par les pharmaciens constitue une avancée majeure pour le système de santé québécois. Je salue le travail de l’Ordre des pharmaciens du Québec, du Collège des médecins et de l’Office des professions du Québec qui ont contribué à une optimisation importante des services fournis à la population », estime Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur et ministre responsable de l’application des lois professionnelles.

Plus efficiente

« Cette décision permettra d’utiliser de manière plus efficiente l’expertise du pharmacien tout en offrant aux patients un accès beaucoup plus large aux activités cliniques grâce aux quelque 1 900 points de service qui composent le réseau des pharmacies communautaires. L’élimination de la contribution financière des patients constituait une demande historique des pharmaciens propriétaires du Québec et représente un gain majeur pour les patients québécois, dont plusieurs choisissaient de ne pas recourir aux services cliniques offerts par les pharmaciens pour des raisons financières », note Benoit Morin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires.

« C’est un grand jour pour l’accès ! Non seulement la population aura accès à de nouveaux services professionnels directement à la pharmacie, mais elle pourra en bénéficier sans avoir à débourser des frais. Les pharmaciens pourront enfin exercer au maximum de leurs compétences, tant en pharmacie communautaire qu’en établissement de santé, au plus grand bénéfice des patients », croit Bertrand Bolduc, président de l’Ordre des pharmaciens du Québec.

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