La fermeture des chantiers aurait eu des conséquences désastreuses
Selon l'Association de la construction du QuébecLes réactions sont nombreuses à la suite de l’annonce, hier, du premier ministre du Québec, François Legault, de maintenir le confinement et certaines restrictions pour encore un mois, à partir de samedi.
L’Association de la construction du Québec (ACQ) salue la décision du gouvernement de faire en sorte que les activités de la construction se poursuivent et réitère l’importance du guide des mesures sanitaires pour les chantiers de construction de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Au cours des derniers mois, les entrepreneurs en construction ont fait bonne figure en matière de prévention et ils ont su gérer de manière diligente leurs chantiers dans un contexte pandémique.
« L’industrie de la construction a un bilan plus que respectable en termes de cas et d’éclosion dans nos milieux de travail. Malgré cela, nous sommes ouverts à discuter avec l’ensemble des parties prenantes de l’industrie pour améliorer nos pratiques afin de limiter davantage les risques de propagation du virus sur les chantiers de construction », soutient le président de l’ACQ, Jean-François Arbour, ing.
Pour l’ACQ, le gouvernement du Québec a pris la bonne décision au même titre que d’autres juridictions dans le monde. « Ailleurs au Canada, en Ontario, en Colombie-Britannique ou au Manitoba par exemple, la construction demeure ouverte. Même chose en France et au Royaume-Uni où les mesures de confinements sont parmi les plus sévères dans le monde », précise monsieur Arbour.
Fermer la construction aurait pu être désastreux
Selon l’ACQ, la fermeture des chantiers une seconde fois en moins de 12 mois aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour l’économie du Québec.
« Les coûts de démobilisation, de mobilisation, les pénalités liées aux retards de livraison, les pertes d’investissements étrangers, la hausse des coûts de certains matériaux comme le bois risquaient de mettre une pression à la hausse sur les coûts de construction. L’industrie de la construction est la locomotive de l’économie et sa fermeture aurait pu provoquer une vague de conséquences néfastes pour l’ensemble de l’économie du Québec », mentionne le président de l’ACQ.
Autres réactions
Parmi les autres réactions au niveau provincial, l’Association de l’industrie électrique du Québec soutient l’appel du gouvernement pour accroitre l’effort collectif et encourage les entreprises qui œuvrent dans ce secteur à poursuivre leurs efforts de santé publique.
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) reconnaît les efforts du premier ministre, François Legault, pour tenter de freiner la transmission de la COVID-19 au sein de la population, tout en gardant les écoles ouvertes, dans l’intérêt de la réussite des élèves, mais cela doit se faire en prenant tous les moyens nécessaires pour assurer la santé et la sécurité du personnel et des élèves, notamment en garantissant une qualité de l’air saine et sécuritaire dans les bâtiments.
Industrie forestière
Le Conseil de l’industrie forestière du Québec salue l’approche rigoureuse et sensible du gouvernement de permettre aux entreprises de son secteur de poursuivre leurs activités tout en s’assurant de maintenir ses efforts pour s’assurer du respect des normes d’hygiène, de santé et de sécurité en vigueur pour lutter contre le coronavirus.
Le regroupement Manufacturiers et Exportateurs du Québec salue le fait que le gouvernement du Québec reconnaisse l’importance du secteur manufacturier dans la relance économique du Québec et considère son impact majeur sur le développement économique régional.
La Fédération des chambres de commerce soutient l’effort collectif, mais demeure vivement préoccupée par l’état des entreprises québécoises et s’inquiète pour la survie de plusieurs. Elle accueille favorablement l’ouverture du gouvernement pour maintenir certaines activités économiques, mais rappelle qu’une aide financière directe plus importante que ce qui a été annoncé par le passé devrait être élaborée.
Soutien scolaire
Les employés et employées de soutien scolaire membres de la FTQ insistent sur des mesures essentielles au succès de l’opération. Pour contribuer à ce que le confinement soit court et que la baisse des cas de COVID-19 au Québec soit durable, les services de garde d’urgence et le milieu scolaire qui les organise doivent resserrer plusieurs vis : vaccination, ventilation, équipements de protection et reconnaissance du personnel.
Entreprises indépendantes
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) constate que sa demande de permettre le ramassage en bordure de rue a été entendue après avoir envoyé une lettre au premier ministre du Québec à ce sujet le 17 décembre dernier.
« Nous avons connu une belle vague d’encouragement de l’achat local durant les fêtes et il aurait été dommage de freiner cet élan en laissant le champ libre aux géants du commerce en ligne. En permettant le ramassage en bordure de rue, on donne l’option aux Québécois de choisir leurs commerces locaux pour faire leurs achats. Face aux restrictions, les commerçants restent dans l’incertitude quant à une ouverture prochaine. Grâce au ramassage en bordure de rue, ils retrouveront une forme de certitude de pouvoir mieux rejoindre leurs clients. Cette décision aidera donc les petits détaillants de proximité », affirme François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.