De la musique à l’agronomie et à la production ovine
Marie-Pier Miousse-Fortin, de Saint-Fabien, a eu un parcours atypique pour une fervente avocate de l’agriculture, elle qui se destinait d’abord à une carrière en musique.
Après quelques années d’études en musique pop-jazz, elle a décidé d’accrocher sa guitare afin d’entamer un nouveau parcours en agroéconomie à l’Université Laval. « Je suis diplômée en technique professionnelle de musique et de chanson pop jazz. Je suis allée à l’université pour étudier en musique. J’ai fait une session et je me suis rendu compte que ce n’était pas fait pour moi. J’ai feuilleté tous les cours qui se donnaient à l’Université Laval et je suis tombée sur le cours en agroéconomie et je me suis dit que c’était ça que je voulais faire. J’ai donc suivi les traces de ma mère qui était agronome », raconte Marie-Pier.
Agronome en gestion à la fédération de l’UPA du Bas-Saint-Laurent et entrepreneure, elle a décidé de s’établir tout près du magnifique parc du Bic et de se lancer en production ovine. « Mon travail est d’accompagner les producteurs dans leurs projets. J’évalue la faisabilité et les plans pour assurer la pérennité de l’entreprise », explique-t-elle.
Une entreprise ovine à Saint-Fabien
Agronome depuis 2017, Marie-Pier considère que son titre d’agronome est un complément avantageux à son entreprise. « Ma profession m’a aidé beaucoup à démarrer mon entreprise. J’ai un grand réseau de contacts. Mes connaissances techniques sont un grand atout », mentionne celle qui amorce la production d’agnelle de remplacement F1 Dorset-Romanov pour vendre à des producteurs de la région afin de permettre à ces derniers de se concentrer sur la production d’agneaux de marché.
« Présentement, j’ai 35 agnelles. Je veux monter à 115. Mes premiers agnelages sont prévus pour juin et juillet. C’est à ce moment que je retirerai mes premiers revenus. C’est tellement une belle liberté de travailler en agriculture », ajoute celle qui travaille notamment dans les transferts d’entreprise. « C’est hyper important d’aller voir un agronome quand on veut partir en agriculture. C’est l’atout le plus essentiel qu’on puisse avoir ».