Un 28e bris de probation lui vaut quatre mois de prison
Un homme d’une quarantaine d’années, Sébastien D’Astous, de Rimouski, a plaidé coupable lundi matin au palais de justice de Rimouski à ses 26e, 27e et 28e bris de probation, ce qui lui a valu une peine de quatre mois de prison que le juge Jules Berthelot a qualifié de très très clémente, mais non déraisonnable à la suite de la suggestion commune des deux parties.
« Savez-vous qu’un bris de probation est passible de quatre ans de prison. C’est dur d’avoir plus que ce que vous avez (28 accusations en la matière). Écoutez-moi bien, vous êtes mieux d’avoir compris parce que la prochaine fois, ce sera trois ou quatre ans si vous ne suivez pas les directives de votre agent de probation, si vous ne faites pas vos travaux communautaires ou si vous ne vous présentez pas en thérapie alors qu’un tribunal vous l’ordonne », lance le juge Berthelot.
« J’avoue ne pas respecter beaucoup les conditions », mentionne l’accusé, qui a admis avoir effectué seulement 7,5 heures de travaux communautaires sur les 50 qu’il devait faire. Il n’a pas non plus entrepris des démarches pour suivre une thérapie alors que cela lui était demandé.
Prendre rendez-vous à l’Estran dans les deux jours suivant sa libération
Dès sa sortie de prison, D’Astous devra se soumettre à une nouvelle ordonnance de probation de deux ans comprenant notamment l’obligation de prendre un rendez-vous à L’Estran dans les deux jours suivant sa libération et d’en démontrer la preuve.
« Vous devriez avoir quatre ans et on me suggère quatre mois. Vous démontrez un mépris de l’appareil judiciaire. C’est l’image de la justice qui est ternie par votre attitude de je-m’en-foutisme » clame le magistrat.