Le retour du traversier CNM Évolution est incertain
La traverse maritime Rimouski-Forestville pourrait ne pas être accessible la saison prochaine.
L’incertitude plane au-dessus de la 24e saison du traversier et catamaran le CNM Évolution en raison de ses coûts d’opération, dans un contexte de pandémie qui entraîne de l’incertitude sur l’affluence de la prochaine saison touristique.
De plus, fait remarquer le propriétaire de l’entreprise et du navire, Hilaire Journeault, les entreprises privées qui opèrent des services de traversier demeurent désavantagées par rapport aux entreprises du secteur public, qui appartiennent à la Société des traversiers du Québec (STQ) ou à un regroupement de municipalités. Il avait interpellé les autorités gouvernementales à ce sujet le printemps dernier.
Rien n’a avancé
Ce que confirme un intervenant du secteur maritime à Rimouski qui préfère garder l’anonymat. « On peut se demander comment il se fait que la traverse de Trois-Pistoles a obtenu 5 M$ pour rénover son navire, pendant que le service de traversier de Rimouski n’a jamais obtenu un sou. »
Ajoutons que la fameuse étude du ministère des Transports concernant cette iniquité évoquée l’an dernier n’aurait toujours pas été rendue publique, selon nos informations.
Je ne peux pas
« Vous êtes de bonne heure pour vos questions! Nous n’en sommes encore qu’à la mi-avril. Pour le moment, on discute au sein de l’entreprise. Nous réfléchissons. Je ne peux pas vous répondre à savoir s’il y aura une saison. C’est toujours la même chose : ailleurs, on reçoit de l’argent public par-dessus la tête, mais nous, nous ne recevons aucune subvention. Nous sommes surtout préoccupés par les frais d’opération. Depuis 23, 24 ans, on a toujours eu confiance, mais on a toujours eu de la misère à boucler les deux bouts », indique monsieur Journeault.
Celui-ci s’est adressé à la mairesse de Forestville, ce matin, pour obtenir son appui. Monsieur Journeault n’a pas encore décidé s’Il demanderait celui de Rimouski.
Monsieur Journeault nous confirmait également en milieu d’après-midi avoir fait des démarches auprès d’un adjoint du ministre responsable de la Côte-Nord, Jonathan Julien.
« Je lui ai dit que ce n’était pas équitable, si on regarde tout ce que la STQ, la traverse de Trois-Pistoles et celle de Rivière-du-Loup reçoivent en subventions. La traverse de Rivière-du-Loup est privée, mais elle reçoit des subventions parce qu’on lui demande de naviguer aussi l’hiver. Au nombre de passagers qu’il y a à Rivière-du-Loup, si cette traverse-là n’est pas rentable, nous, on est vraiment dans l’trou! À l’heure actuelle, je peux dire que si je ne reçois pas d’aide gouvernementale, la saison 2021 est compromise. Ce n’est pas drôle : depuis tout le temps qu’on est là, c’est comme si on recommençait à zéro », confirme Hilaire Journeault.
Employés recherchés dans le secteur touristique
Puisqu’il est question de tourisme, une campagne nationale de recrutement de personnel a été lancée aujourd’hui sur le thème « Faites briller l’été partout au Québec », afin de pourvoir 40 000 postes en vue de la prochaine saison touristique.
Les emplois à pourvoir sont disponibles partout au Québec, dans les cinq grands secteurs du tourisme, avec des besoins plus grands dans les régions en périphérie de Montréal et de Québec ainsi que dans les régions en bordure du Saint-Laurent.
Pour trouver un emploi, les candidats intéressés sont invités à visiter le site web MonEmploiEnTourisme.com, dans la section Trouver un emploi, où la majorité des postes au Québec sont affichés. En plus d’informer sur les métiers et professions touristiques, le site propose un agrégateur qui regroupe les affichages de postes des différents sites spécialisés d’emplois.
Une grande variété de postes est présente dans l’industrie, toutefois, à l’heure actuelle, la demande est forte pour trouver des sauveteurs, guides d’aventure, guide de chasse et pêche ; cuisiniers, aide-cuisiniers ; préposés à l’entretien de sites, de bâtiments, à l’entretien de blocs sanitaires, à l’entretien ménager dans les hôtels et manœuvre en entretien de terrains ; préposés au service à la clientèle, aux manèges, à la réception, aux réservations, aux ventes et auditeurs de nuit ; serveurs d’aliments et de boissons.
Avec cette campagne, l’Alliance de l’industrie touristique du Québec et le ministère du Tourisme du Québec, en collaboration avec l’ensemble du réseau associatif touristique et du Conseil québécois des ressources humaines en tourisme, ont pour objectifs de courtiser les employés en attente de la reprise des activités dans leur industrie, d’obtenir de nouvelles candidatures ainsi que de fidéliser l’engagement de ceux qui y travaillent déjà.