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Nouvelle de 18 h

Les entreprises de Rimouski-Neigette auront profité de 5 M$ en aide de Québec

On se croise les doigts pour la relance
Michelle Gagnon est confiante pour la reprise des affaires lundi. (Photo: courtoisie)

La Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) trace un bilan des plus positifs de la collaboration qu’elle a fourni aux entreprises qui ont fait appel aux programmes gouvernementaux du Québec de soutien financier pendant la crise sanitaire du coronavirus.

Au moment où on prépare la réouverture de certains commerces pour lundi, en raison de la levée des mesures d’urgence extrême, le président et directeur général de la Société de promotion économique de Rimouski, Martin Beaulieu, et le directeur financier Daniel Gagnon précisent que sur une enveloppe de 5 M$, 3 M$ sont d’ores et déjà attribués et la demande justifiera amplement la distribution des 2 M$ restants.

« Sur les 3 M$ déjà alloués, il y a 1,2 M$ en prêts et 1,8 M$ qui sont distribués sous forme de subventions. Avec la fermeture partielle du mois de mai, on a eu besoin de fonds supplémentaires qui sont entrés la semaine dernière (1,5 M$). Essentiellement, le portrait est de 27 prêts attribués pour fonds de roulement et 78 entreprises soutenues sur le plan des frais fixes. Nous avons encore 30 demandes à l’étude et ça continue de rentrer », remarque monsieur Gagnon.

Le journal a demandé à monsieur Beaulieu jusqu’à quel point cette aide permettra de sauver des entreprises, au moment où une relance se prépare. « Si on compare le taux de survie des entreprises avant la crise sanitaire et le taux de survie des entreprises après la crise sanitaire, on ne voit pas de différence notable. On n’a pas plus de pertes cette année dans nos portefeuilles de financement que dans les autres années », répond-il.

Plus difficile

« Il faut donner au fédéral ce qui lui revient. Les subventions salariales ont vraiment fait le travail et on va en sauver plusieurs parce qu’il s’est montré très généreux. Les secteurs qui ont le plus de difficulté sont les agences de voyages, les entreprises du secteur touristique et les restaurants. Dans le monde de la restauration, ça va quand même relativement bien en ce qui a trait aux subventions salariales. Son problème en est maintenant un de recrutement de la main-d’œuvre. Enfin, pour les bars, les compagnies de nolisement d’autobus et les gymnases, entre autres, c’est encore moins évident de reprendre les activités », renchérit monsieur Gagnon.

Une fois pour toutes

Les deux hommes souhaitent ardemment que cette relance économique soit la dernière de la crise.

« J’espère que nous serons définitivement dans une orientation où l’on ne parlera plus de fermeture », note Daniel Gagnon.

« On va certainement être attentifs à ce qui va se passer dans les journées suivant la réouverture des commerces. Avec les autres acteurs économiques et politiques, nous allons accentuer la pression pour passer à l’autre palier d’alerte qui comporte moins de restrictions. L’idée c’est qu’il ne faut plus refermer les commerces du tout », revient à la charge Martin Beaulieu.

Femme d’affaires satisfaite

Une femme d’affaires rimouskoise et bicoise, l’esthéticienne Michelle Gagnon, se dit satisfaite de l’aide obtenue. Madame Gagnon reprend ses activités au 26 de la rue Saint-Germain à partir de lundi, après avoir été fermée trois fois en un an. Ses affaires vont plutôt bien. « Je cherche une autre esthéticienne », signale-t-elle.

« J’ai eu recours au soutien de la SOPER pour des programmes gouvernementaux. J’ai eu un excellent service. J’ai eu droit à un prêt qui convenaient à ma situation, un prêt en deux temps. C’est certain que c’est un prêt, mais qui nous rassure en tant qu’entrepreneure. On se dit que si on a à y toucher, on y touchera, mais au moins, la porte du commerce va demeurer ouverte. Ça nous aide à passer à travers de la crise », commente madame Gagnon.

Champagne

« J’ai été fermée trois fois jusqu’à maintenant. J’avais prévu la première ouverture de ma nouvelle clinique en mars de l’an dernier et j’ai finalement ouvert en juin. J’ai subi deux confinements et la crise a tellement bouleversé mes plans que je n’ai pas encore ouvert la bouteille de champagne que j’avais réservée pour mon ouverture officielle! Un des aspects qui me permettent de demeurer motivée, ce sont mes clientes qui sont fidèles et me considèrent comme un besoin essentiel », constate Michelle Gagnon.

La clientèle de madame Gagnon autant que le personnel sont maintenant bien habitués à l’application stricte des consignes sanitaires.

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