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Nouvelle de 19 h

La priorité de la DPJ demeure le maintien des enfants dans les familles

La directrice de la DPJ au Bas-Saint-Laurent, Anne Duret. (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

Malgré les histoires d’horreur survenues au Québec lors des derniers mois et qui ont notamment mené à la création de la commission Laurent, la priorité de la DPJ demeure toujours le maintien des enfants dans le milieu familial.

C’est ce qu’a précisé la directrice de la DPJ au Bas-Saint-Laurent, Anne Duret, lors de la présentation du bilan annuel de l’organisme, ce mercredi matin à Rimouski. « La commission Laurent a réaffirmé la priorité au maintien des enfants dans leur famille, mais avec un meilleur encadrement. On vise le maintien de l’enfant dans sa famille, mais pas à tout prix. Nos décisions sont toujours prises dans l’intérêt de l’enfant. Nous faisons par exemple des visites surprises dans les familles pour s’assurer que tout va bien. Par contre, dans les situations urgentes, nous avons carte blanche pour placer des enfants en famille d’accueil, de manière permanente ou temporaire. Il nous arrive que des parents nous demandent de placer leurs enfants temporairement, le temps qu’ils règlent certains problèmes », explique Mme Duret, qui quittera pour la retraite en décembre prochain.

Violence conjugale en hausse

Selon Mme Duret, la pandémie de la COVID-19 a exacerbé les tensions dans de nombreux couples et malheureusement, les enfants sont trop souvent témoins de cette violence qui les affecte. « L’exposition aux conflits sévères d’une séparation est en hausse au cours de la dernière année ».

Sylvie Ouellet (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

Hausse des signalements

La directrice adjointe de la DPJ au Bas-Saint-Laurent, Sylvie Ouellet, rapporte une hausse de 126 signalements lors de la dernière année, pour un total de 2 889, soit huit par jours. « 1 009 de ces signalements ont été retenus, une hausse de 3,6 %. Les signalements proviennent toujours en majorité des employés des services publics. Les signalements portent sur trois points, la négligence ou le risque de négligence, l’abus ou les craintes d’abus et les mauvais traitements psychologiques, cet aspect est en hausse depuis le début de la pandémie », précise-t-elle.

Anne Duret et Sylvie Ouellet. (Photo Alexandre D’Astous- Journal Le Soir)

Un traitement rapide

La directrice, Anne Duret, assure que les signalements sont traités rapidement. « Nous avons cinq dossiers de signalement en attente depuis moins de cinq jours. Pour les cas de code d’urgence 1 et 2. Nous intervenons sur le champ », dit-elle.

« Notre personnel a redoublé d’efforts pendant la pandémie pour s’assurer qu’aucun jeune ne soit oublié. La communauté du Bas-Saint-Laurent est bienveillante et représente un allié essentiel pour nous. Nous sommes résolus à améliorer ce qui doit d’être, mais je dois admettre que certains commentaires formulés à la commission Laurent ont affecté le moral de nos troupes. Le cri du cœur a été entendu. On doit veiller ensemble sur le bien-être de nos enfants et resserrer les liens autour d’eux », indique Mme Duret.

La pénurie de main-d’œuvre ne se fait pas trop sentir au sein de l’organisme. « Nous recevons des stagiaires chaque année qui veulent continuer avec nous. Nous en avons 18 présentement », lance Anne Duret.

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