Premières flammèches de la campagne dans Saint-Pie-X
Le conseiller Saint-Pierre contredit son adversaireLe conseiller sortant et candidat dans Saint-Pie-X, à Rimouski, Simon Saint-Pierre, réagit vivement aux propos émis par son adversaire, Mélanie Bernier, dans un texte du journal le soir publié hier.
On peut affirmer sans se tromper qu’il s’agit des premières flammèches de la campagne électorale municipale entre candidats pour un même poste, dans une campagne somme toute assez tranquille depuis le début.
Madame Bernier a mentionné notamment au sujet du projet de résidence pour aînés de six étages de Groupe FARI, sur la rue des Flandres, qu’elle ne faisait pas partie d’un groupe d’opposants organisé. Elle disait ne pas être contre le projet, mais contre son emplacement. Madame Bernier a aussi nié faire partie des candidates favorables à la candidature de Virginie Proulx à la mairie.
« En premier lieu je trouve cela dommage que madame Bernier se présente, ce faisant, par intérêt personnel. Elle le mentionne d’ailleurs dans le texte : « c’est le premier dossier auquel je m’attaquerais ». Donc, nous assistons à une réaction de type « pas dans ma cour ». Pour le projet FARI, elle est pour le projet, mais contre l’emplacement. C’est jouer avec les mots. Elle est assurément contre le projet. Elle mentionne également qu’elle est certaine qu’il y a d’autres terrains pour un tel projet. La réponse est non. Pensez-vous sincèrement que la Ville et le promoteur n’ont pas déjà regardé d’autres options de faisabilité? », lance monsieur Saint-Pierre.
Il ajoute : « J’ai été impliqué dans un comité. Mon rôle était d’exposer les doléances et mécontentements des citoyens au sujet de la taille du projet, de sa hauteur, du bruit et de la circulation. Le promoteur a démontré une grande ouverture pour réduire le plus possible la circulation et le bruit. Pour ce qui est de la hauteur, c’est simple : le projet ne pourrait pas être viable si la hauteur est réduite. Toutes les options ont été évaluées. »
En cas d’échec
Monsieur Saint-Pierre mentionne que si le projet de FARi ne voit pas le jour sur ce terrain, un autre, plus incommodant, encore pourrait se réaliser.
« Si jamais le projet ne fonctionne pas, je crois qu’il y aura assurément un autre projet de type logement social. Et là, il y aura davantage de circulation, parce qu’on peut se le dire : une résidence de personnes âgées, à l’exception de quelques livraisons, ne causera pas beaucoup de circulation. Ne pas oublier que le projet FARI s’attaque à deux problèmes auxquels est confrontée la Ville: le manque criant de logements et les revenus de taxes. »
Des questions
« J’ai d’ailleurs des questions pour madame Bernier, parce que jusqu’à maintenant, sauf d’être à l’écoute (ce qui est le discours de tout candidat), et le fait d’être contre le projet FARI, on ne sait pas beaucoup de choses sur sa vision. Elle mentionne ne pas être partisane de Virginie Proulx. Pourtant, sur les réseaux sociaux, elle y démontre le contraire, en relayant les messages de madame Proulx, tout comme elle y parle franchement de son opposition au projet FARI. Que pense-t-elle de la venue éventuelle de Costco? Que pense-t-elle du rôle de la Société de promotion économique (SOPER)? Que pense-t-elle du projet de stade multisports? Quelle est sa vision économique et touristique? Partage-t-elle la même vision d’environnement que Virginie Proulx? Donc, d’y investir encore plus l’argent des contribuables? », se demande monsieur Saint-Pierre.
« Et pour terminer comment va-t-elle combler le demi-million (500 000 $) de taxes annuelles que pourrait rapporter le projet du groupe FARI? Tout comme 200 000$ de taxes provenant d’un Costco? Et quelle est sa vision pour faire en sorte que les comptes de taxes des contribuables n’explosent pas dans les prochaines années? »
Rappel
« Madame Bernier mentionne avoir des idées pour l’Espace Alcide C-Horth. Je dois par contre lui rappeler que ce sont des terrains à vendre. À moins qu’elle n’achète elle-même un terrain, je ne crois pas qu’elle puisse intervenir auprès d’un promoteur pour lui faire changer ses plans. Ça a été un long processus (avant d’en arriver au projet de Groupe Tanguay). J’ai été impliqué dans le dossier, tout comme les autres membres du conseil pour changer les contraintes auxquelles les promoteurs et entrepreneurs devaient faire face dans le développement de Alcide C-Horth. Aujourd’hui, ça avance à grande de vitesse, et, très bientôt, tous les terrains seront vendus », renchérit Simon Saint-Pierre.
« De graves problèmes se pointent le bout du nez. Ils sont même déjà présents. Le manque de logement, entre autres, et il doit y avoir des revenus de taxes provenant de gros projets comme FARI et Costco. Cela correspond à presque 700 000$ de revenus de taxes. Les futurs conseillers devront faire face à a la musique », conclut-il.