Québec honore la mémoire de Marc-André Bédard
Les ministres Simon Jolin-Barrette et Andrée Laforest, ont annoncé lors d’une cérémonie de commémoration nationale tenue à Saguenay, hier, que l’édifice abritant le palais de justice de Québec portera le nom d’édifice Marc-André-Bédard, en souvenir de cet ancien ministre de la Justice.
Ce personnage marquant de l’histoire québécoise et de la première équipe péquiste à accéder au pouvoir en novembre 1976, est aussi l’auteur d’importantes réformes, dont celles de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne et du Code civil du Québec.
Marc-André Bédard, décédé en 2020, a été un grand bâtisseur du Québec contemporain. Né en 1935 à Métabetchouan–Lac-à-la-Croix, Marc-André Bédard a pratiqué le droit pendant près de 30 ans. Il a été élu député de Chicoutimi à l’Assemblée nationale du Québec en 1973 et l’est demeuré jusqu’en 1985. Il a été ministre de la Justice de 1976 à 1984 et vice-premier ministre de 1984 à 1985.
Cette cérémonie de commémoration nationale s’est tenue en présence de ses quatre fils, Éric Bédard, Stéphane Bédard, Louis Bédard et Maxime Bédard, ainsi que des anciens premiers ministres Pauline Marois et Lucien Bouchard.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a également rendu hommage à Marc-André Bédard lors d’une allocution retransmise par vidéo.
Héritage profond
« Marc-André a été un homme d’État remarquable, qui a laissé un héritage profond. Un héritage à cette nation qu’il a profondément aimée. C’est à notre tour, au nom de la nation québécoise, de lui manifester notre profonde reconnaissance. Au nom du gouvernement du Québec et de la nation québécoise tout entière, je rends hommage à la mémoire de ce grand, très grand Québécois », a dit monsieur Legault.
« Les travaux de Marc-André Bédard ont conduit à de grands changements, notamment en matière de droit de la famille. Ses travaux ont également mené à l’interdiction, dès 1977, de toute forme de discrimination sur la base de l’orientation sexuelle, une première en Amérique. C’est donc avec fierté que nous lui rendons hommage avec une désignation toponymique commémorative. L’édifice abritant le palais de justice de Québec, qu’il a lui-même inauguré en 1983, portera désormais son nom », ajoute Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice.
« J’ai toujours eu une grande admiration pour Marc-André Bédard et ça me touche de pouvoir lui rendre un tel hommage. Au fil du temps, il a marqué l’histoire de notre belle région, mais aussi celle de notre Québec. L’édifice Marc-André-Bédard, c’est un hommage plus que mérité pour le grand bâtisseur qu’il a été. Nous nous souviendrons à tout jamais de Marc-André Bédard et de cet héritage incroyable qu’il nous laisse », estime Andrée Laforest, ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et députée de Chicoutimi.
Faits saillants
- À la suite du décès de Marc-André Bédard en décembre 2020, le ministre de la Justice et ministre responsable de la Langue française, M. Simon Jolin-Barrette, a mandaté la Commission de toponymie afin que Marc-André Bédard soit commémoré dans la toponymie du Québec.
- Le 31 mars 2022, la Commission de toponymie a officialisé le nom édifice Marc-André-Bédard pour désigner l’endroit abritant le palais de justice de Québec.
- Créée en 1912, la Commission de toponymie est l’organisme responsable de la gestion des noms de lieux du Québec. Elle les officialise, les diffuse et donne son avis au gouvernement sur toute question touchant la toponymie. La Commission a comme mission de s’assurer que le territoire du Québec est nommé avec justesse pour permettre le déplacement efficace des biens et des personnes, ainsi que d’inventorier, d’officialiser et de mettre en valeur les noms de lieux.