Plus de reconnaissance réclamée pour les enseignants
Le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, questionne le gouvernement concernant son manque de reconnaissance envers les enseignant.e.s « qui ont réalisé de véritables prouesses depuis le début de la pandémie il y a maintenant un peu plus de deux ans. »
« À juste titre, le gouvernement a reconnu d’une certaine façon l’ampleur de la tâche du personnel du réseau de la santé. Il a par exemple accordé aux gens sur le terrain ce qu’on appelle désormais des « primes COVID », qu’il vient d’ailleurs de prolonger jusqu’en mai. »
« Or, les « profs », comme on les appelle communément, ont dû s’adapter à une multitude de situations inédites avec la pandémie : cours suspendus dans la dernière ligne droite de l’année scolaire, reprise avec tous les défis entraînés par la mise à niveau nécessaire des élèves après cette interruption, enseignement à distance, enseignement hybride nécessitant là aussi des mises à niveau pour les jeunes qui reviennent à l’école après un séjour à la maison, port du masque obligatoire, port du masque annulé pour redevenir obligatoire, adaptation constante en raison de la fluctuation des cas de COVID-19, etc. », souligne monsieur LeBel.
Conscient des efforts?
« Pourtant, la CAQ (Coalition avenir Québec) n’a rien accordé aux enseignantes et enseignants, bien qu’ils portent l’avenir du Québec entre leurs mains. Même si l’argent ne peut à lui seul constituer un baume pour des employés surchargés de travail, il donne au moins le signal que le gouvernement se montre conscient des efforts consentis. En ce sens, les profs méritent bien eux aussi une gratification financière », estime le député de Rimouski.
« J’ai donc déposé une question au feuilleton de l’Assemblée afin d’ouvrir les yeux du gouvernement sur cette réalité », signale monsieur LeBel.
Marque de reconnaissance
« Les charges mentales et de travail des enseignantes et enseignants ont radicalement augmenté depuis le début de la pandémie. Nous demandons la création d’un groupe de travail paritaire pour qu’une compensation d’au moins deux semaines de travail en heures supplémentaires nous soit accordée en guise de reconnaissance pour ce surcroît (de travail). Avec la pénurie que nous subissons sur le terrain, une marque de reconnaissance ne nous fera sûrement pas de tort », explique le président du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM), Jean-François Gaumond.
« L’incertitude causée par l’arrivée d’une sixième vague de COVID-19 laisse craindre le retour de mesures sanitaires davantage contraignantes dans les écoles et de plus en plus d’absences chez les élèves. Chaque vague ajoute une surcharge de travail et nous n’avons jamais vu la couleur d’une prime jusqu’à présent. Il serait temps que le gouvernement pense aux enseignantes et aux enseignants du Québec », renchérit le président du syndicat.