La réponse n’est pas à la hauteur

Les organisateurs du grand spectacle-bénéfice de dimanche prochain, dans et pour la cathédrale de Rimouski, semblent déçus de la réponse du public à la période de pré vente et rappellent l’importance de l’événement.

Les Amis de la cathédrale organisent deux représentations, dimanche à 14 h et en soirée à 20 h, d’un grand spectacle visant notamment à encourager les Rimouskois à se réapproprier leur cathédrale et à recueillir des fonds pour sa pérennité.

Plusieurs artistes démontrent leur solidarité en participant au spectacle, dont l’Orchestre baroque du Conservatoire de Rimouski, la chanteuse mezzo-soprano Lucie Gendron, le chanteur baryton Felix Dionne, l’organiste Josée April et l’organiste Noah Dumais.

Une personne, un succès

« Ce spectacle était prévu pour la mi-novembre et nous avons dû le déplacer pour plusieurs raisons, dont une panoplie de spectacles déjà planifiés dans cette période. Alors on était coincés et on a dû rapprocher la date, ce qui fait qu’on a eu à peu près 15 jours à mettre comme efforts sur l’organisation. Mais la cause est importante et les symboles sont importants, alors pour chaque personne qui viendra, on pourra parler d’un succès. Il ne faut pas avoir trop d’attentes. Je dirais que si on a 150 personnes, je serais satisfait. On n’a pas eu beaucoup de temps. C’est difficile de faire déplacer les gens de nos jours », dit Jacques Landry, président du Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale de Rimouski et membre des Amis de la cathédrale.

Se réapproprier

« Il important plus que jamais dans toute la saga de la cathédrale que les gens comprennent que tout va bien aujourd’hui et qu’on peut recommencer à l’occuper. Je comprends que les gens soient un peu mélangés avec tout ce qui s’est passé depuis huit ans. Il faut tout simplement tout mettre derrière soi et ne retenir qu’une chose, c’est qu’il est temps pour les Rimouskois de se réapproprier leur cathédrale. Il y a des gens qui se demandent pourquoi la cathédrale n’était apparemment pas sécuritaire il y a huit ans, mais qu’elle l’est aujourd’hui », indique aussi monsieur Landry.

Une partie de la réponse

Une partie de la réponse se retrouve dans les carnets de santé qui ont été réalisés à la demande de la Fabrique. C’est une pièce de plâtre retrouvée dans la cathédrale qui a tout provoqué. L’archevêque de l’époque, Pierre-André Fournier, avait fermé l’église par mesure de précaution, mais n’aurait pas souhaité en rester là. Il est décédé trop vite, dans les mois suivant la fermeture survenue le 28 novembre 2014, pour voir la suite du dossier.

Tribunaux

Par ailleurs, le ton a monté entre différentes personnes impliquées dans la saga au point où l’on s’est retrouvé devant les tribunaux. Ces litiges seraient tous réglés.

Un président, Jean-Paul Heppell, a été nommé pour la Fabrique Saint-Germain par l’archevêque Denis Grondin. On a récupéré les assurances qui empêchaient la tenue d’activités à l’intérieur de la cathédrale. On y a d’ailleurs présenté une pièce de théâtre il y a deux semaines.

Attendus à la porte

Un autre ami de la cathédrale bien connu, l’enseignant retraité et auteur, Yvan Chouinard, compte sur le fait que des billets seront disponibles à l’entrée pour redresser la tendance :

« Je m’attends à voir beaucoup de gens à l’entrée, car une certaine partie de la clientèle n’est probablement pas familière avec le système de réservation de billets. Jusqu’à maintenant, la réponse n’est pas celle à laquelle je m’attendais. L’objectif est de recommencer à occuper la cathédrale et de contribuer à financer toutes les dépenses qui s’annoncent. Il y a des choses importantes qui approchent à court terme, qu’il faudra assumer. »

Une page Facebook a été créée au sujet du spectacle.