Démystifier des préjugés pour déraciner la violence
Chaque année, du 25 novembre au 6 décembre, le Québec souligne les Journées d’action contre les violences faites aux femmes.
Il s’agit d’un moment pour dénoncer collectivement le caractère inacceptable de la violence fondée sur le sexe et redonner aux femmes le pouvoir de s’exprimer. Cette nouvelle édition se déroule sous le thème « Guérir pour transformer, transformer pour guérir : Déracinons la violence ».
Le Centre intégré de santé et de services sociaux, le CISSS du Bas-Saint-Laurent et les membres de la Table de concertation en matière de violence conjugale et d’agression sexuelle de l’Est du territoire unissent leurs voix pour sensibiliser la population au phénomène des violences faites aux femmes.
Pour ce faire, une campagne de sensibilisation, publiée notamment sur le site internet et les réseaux sociaux du CISSS du Bas-Saint-Laurent mais également dans différents lieux publics, contribuera à mettre en lumière différents mythes au sujet de la violence conjugale.
L’affaire de tous
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent travaille de concert avec différents partenaires impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes, tels le Centre-femmes de Rimouski, le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) et la Sûreté du Québec.
« Pour changer le monde, ça prend la participation de tout le monde. Un filet de sécurité autour des victimes, ce n’est pas uniquement le travail de la police. Ça se fait avec nos différents partenaires et c’est au quotidien qu’on travaille ensemble pour lutter contre ce phénomène, qui malheureusement existe toujours », a déclaré la coordonnatrice aux relations avec la communauté, de la Sûreté du Québec, Julie Gagné, lors de la conférence de presse de ce matin.
Les mythes
La campagne de sensibilisation s’attaque aux sept mythes les plus tenaces qui entourent les violences faites aux femmes.
- Mythe 1: À 23 ans, elle est à l’abri
- Mythe 2: C’est elle qui a couru après
- Mythe 3: À mon âge, je peux dormir tranquille
- Mythe 4: L’agressivité est naturelle chez les hommes
- Mythe 5: Elle pourrait facilement le quitter si elle le voulait
- Mythe 6: La violence du conjoint fait partie de certaines cultures
- Mythe 7: Il n’y a pas de violence dans les couples lesbiens
Quelques chiffres
Selon le ministère de la Sécurité publique, au Québec, 88 % des personnes victimes d’agressions sexuelles sont des filles et des femmes; 95 % des victimes de proxénétisme et de traite de personnes sont des filles et des femmes; et les femmes représentent 76 % des victimes d’infractions contre la personne en contexte conjugal.
Douze jours d’action
Amorcé depuis vendredi dernier, les douze jours d’action contre les violences à l’égard des femmes se poursuivent cette semaine dans la région.
- 3 décembre. 11h à 14h. Amphithéâtre Desjardins, Mont-Joli. Journée familiale festive :
- Frip Mob-île, don de vêtements ;
- Maquillage et contes féministes pour enfants ;
- Bibliothèque féministe ;
- Dîner pour tous.tes, gratuit.
- 7 décembre. 19h30. Aux Bains Publics, Rimouski. Discussion avec Maïka Sondarjee, autour des droits des femmes dans le monde, dans le cadre de la programmation des conférences « Comprendre le monde. »