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Donner, au nom de la famille!

La Fondation Martin-D’Astous prend son allant pour les Fêtes
Martin et Kristina D’Astous (Photo courtoisie)

Lancée il y a un mois, la Fondation Martin-D’Astous est en mesure de prendre son allant juste à temps pour le temps des Fêtes, avec un message de sensibilisation tout à fait dans le ton.

On apprenait il y a un mois que l’homme d’affaires Martin D’Astous, notamment propriétaire de Beaulieu Décor, se fixe pour mission d’accompagner et de soutenir les familles en situation de précarité ou de fragilité dans leurs défis quotidiens. Qu’il prévoit offrir les occasions, outils et conditions favorables au développement du plein potentiel des jeunes, toujours en passant par des organismes reconnus.

Champs d’action

On apprenait également que les champs d’action prioritaires de la Fondation sont l’éducation, la santé, le soutien des proches aidants, le sport, l’accès à la culture, la sécurité alimentaire, la sécurité financière, le soutien aux personnes victimes de violences, endeuillées à la suite du suicide d’un proche ou souffrant d’une fragilité relative à la santé mentale.

Bases consolidées

Mais on ignorait qu’aujourd’hui, à 11 jours de Noël, les derniers détails les plus importants pour la mise sur pied de l’organisme sont dûment complétés. Monsieur D’Astous profite des Fêtes pour s’exprimer, dans une entrevue exclusive avec le Journal Le Soir, sur les raisons fondamentales qui l’ont incité à mettre sur pied sa Fondation.

Cela tombe tout à fait bien, car son message cadre parfaitement avec l’esprit des Fêtes : il touche la famille, la tradition, le partage et l’importance de préserver le souvenir de ceux qui nous sont chers.

La famille

« Quels sont les motifs qui vous ont incité à créer la Fondation? Avez-vous pensé à quelqu’un en particulier ou à des événements qui vous ont marqué? », avons-nous d’abord demandé à Martin D’Astous.

« Pas à un événement, mais à plusieurs événements. Les valeurs que l’on porte, on y croit et on a envie qu’elles soient partagées. J’ai été élevé dans une famille où l’argent ne sortait pas par les fenêtres. On était 13 et on avait la chance d’avoir de la nourriture sur la table tous les jours. On vivait dans une grosse ferme. On travaillait fort, on n’avait pas beaucoup de sous, mais on ne manquait jamais de nourriture. »

« Nous sommes originaires de Saint-Damase (dans La Matapédia). Ma mère, Anita D’Auteuil, était une maman qui donnait à tout le monde. Étant jeune, je ne comprenais pas pourquoi elle donnait toujours à des inconnus qui étaient dans le besoin. « Restez donc à manger ». Elle disait ça souvent. Ça marque un enfant. Il n’y avait pas ou peu d’argent sur la table et le peu qu’on avait parfois servait à faire grossir la ferme », confie monsieur D’Astous.

Le partage

« Alors, donc, je me suis dit après avoir vécu comme ça, que puisque nous arrivions à être généreux malgré le peu qu’on possédait, le partage ne nuit pas. Donner au suivant ne peut pas nuire. J’ai eu une belle enfance et ça m’est toujours resté dans la tête. Un moment donné, j’ai commencé à faire un peu de sous dans ma première entreprise, à Baie-Comeau, quand j’ai acheté la Galerie du tapis à mon frère, en 1997. J’ai ensuite acheté Beaulieu Décor à Rimouski en 2004. »

Déjà très engagé dans sa communauté, l’homme d’affaires Martin D’Astous veut perpétuer les valeurs d’entrepreneur et consolider ses engagements. (Photo courtoisie)

La cabane à sucre

« Auparavant, en 1986, j’avais pris le traversier pour me rendre sur la Côte-Nord, parce que mon père avait vendu la ferme et que je devais me trouver autre chose à faire. J’ai travaillé comme installateur de céramique. J’aimais ça. Le travail n’était pas un problème pour moi. À la ferme, c’était tôt le matin et tard le soir. Ce qui me ramène à mon enfance, pour une autre anecdote. »

« On avait aussi une cabane à sucre ouverte au public. Toute la paroisse venait chez nous. Ma mère nous installait chacun un petit kiosque de vente de croustilles, de cornets de sucre et compagnie. Ceux qui « balançaient dans leur caisse » méritaient une liqueur et un sac de chips le soir venu. On nous a montré à travailler et à compter. Ça nous a encouragé à travailler », illustre encore Marin D’Astous.

La Fondation

Nous voilà donc un peu plus tard dans son parcours et Martin D’Astous récolte le fruit de beaucoup d’années de travail.

« À partir du moment où j’ai fait des profits, j’en ai mis toujours un peu de côté en me disant que j’allais en redonner à la communauté », fait-il remarquer. En 2019, il versait 125 000 $ à la Fondation du Centre hospitalier régional de Rimouski (FCHRR).

« J’ai donné à différents organismes, dont la FCHRR et la Maison de fin de vie, mais j’ai finalement conclu que je reçois beaucoup de demandes. Je commence à vieillir. J’ai mes enfants dans l’entreprise et mes neveux qui vont prendre la relève. Je veux leur laisser un legs, une manière de leur dire comment j’ai appris à quel point c’est important de donner. Mes trois filles et ma femme sont impliquées dans la Fondation. En plus de gens très intéressants qui sont embarqués avec nous. Le jour où je partirai, tout ça va demeurer. Je vais m’assurer de la pérennité de la Fondation. Les deux choses qui me tiennent le plus à cœur sont les femmes monoparentales et les enfants qui sont privés d’activités », promet Martin D’Astous.

Pour les Fêtes

 « Je suis entouré de personnes exceptionnelles au sein de la Fondation. Hier, j’ai parlé avec une personne qui travaille à la prévention du suicide. On a quelqu’un qui fait de la psychologie en psychiatrie. On va donner, mais on va surtout donner aux bonnes organisations. On va donner à la Pédiatrie sociale et à Moisson, pour des enfants qui ont faim. À deux semaines de Noël, on peut encore accepter des demandes. Il fallait démarrer sur des bases solides, former notre conseil d’administration. »

« Si on reçoit des demandes avant les Fêtes, on va les regarder (voir le site Internet). On essaie de faire quelque chose pour les Fêtes. On nous a demandé des jouets pour des garderies, peut-être une centaine de petits cadeaux. On travaille là-dessus. Si on ne peut pas en faire autant qu’on voudrait à Noël, bien, janvier sera encore là et février et mars aussi! On est là pour longtemps », fait savoir monsieur D’Astous.

Faire connaître la Fondation

La Fondation Martin-D’Astous a fait faire quelque 300 chandails pour la représenter, qui vont servir à faire connaître la Fondation davantage, tout comme à recueillir des sous. « On a aussi des tuques. On travaille avec Gagnon Image pour faire d’autres articles promotionnels. »

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