« Un geste de conscience écologique »

Le conseil municipal de la Municipalité de Saint-Anaclet s’apprête à poser un geste écologique en adoptant, ce soir, une résolution favorisant l’utilisation de couches et d’articles d’hygiène féminine lavables et réutilisables.

La résolution en question propose un programme d’aide financière pour l’utilisation de couches lavables et de produits d’hygiène féminine.

Conscience écologique

« Ça fait longtemps que Saint-Anaclet fait preuve de conscience écologique. Nous avons pris plusieurs initiatives en lien avec l’environnement ces dernières années. Nous avons été la première municipalité au Québec à subventionner des toilettes à faible d’eau. On en a subventionné entre 500 et 600. Nous avons aussi adhéré au programme « Coupez le moteur », notamment, il y a une vingtaine d’années. »

« Ça fait aussi presque 20 ans que nous n’utilisons plus de produits chimiques pour l’entretien de nos terrains municipaux. Une fois ces initiatives entreprises, on a pensé de se renouveler en trouvant une autre façon concrète de protéger l’environnement », explique le maire de Saint-Anaclet, Francis Saint-Pierre.

Nouvelle idée

« Le conseil municipal s’est questionné. On nous a recommandé d’aller vers les couches lavables et les produits d’hygiène féminins réutilisables ou compostables. Il convient de souligner le travail de deux conseillères, Anick Blouin et Stéphanie Arsenault, dans ce dossier. Elles ont pondu un règlement avec notre directrice générale, Nadia Lavoie. Nous avons adopté l’avis de motion lors de notre dernière rencontre et nous adoptons la résolution ce soir », ajoute monsieur Saint-Pierre.

Partout dans la MRC?

Celui-ci étant également préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Le Soir lui a demandé pourquoi la même résolution n’est pas adoptée au conseil des maires.

« Je crois qu’il y a un règlement sur les couches réutilisables dans la plupart des municipalités. Ça nous a été suggéré il y a deux ou trois ans. J’étais certain qu’on l’avait fait aussi à Saint-Anaclet, mais on s’est rendu compte en cours d’année que nous ne l’avions pas adopté. On a finalement été plus loin que les couches. »

« Nous avons un centre de la petite enfance (CPE) sur notre territoire. Nous allons faire en sorte qu’il puisse utiliser le programme. Il y aura des discussions avec la direction. On aura l’occasion de s’en parler bientôt avec l’inauguration prochaine de nouvelles installations », précise aussi monsieur Saint-Pierre.

Rimouski invitée à faire de même

Le coordonnateur de l’organisme de défense des droits des personnes en situation de pauvreté, Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, se réjouit de cette initiative.

« Je trouve ça intéressant. C’est une bonne idée. Ça va aider à réduire les déchets, mais ça soulève des questions. Pourquoi on ne le fait pas à l’échelle de toute la MRC? À ce qu’on m’a dit, Rimouski refuse d’adopter un tel règlement et je trouve que ce serait pertinent de le faire. Je crois qu’il y a une pétition qui circule à Rimouski à ce sujet. Mont-Joli l’a fait. L’autre questionnement que ça entraîne, c’est ailleurs, qu’est-ce qu’on fait? Je pense que ce n’est pas l’idéal d’avoir des disparités d’une municipalité à l’autre », constate monsieur Dubé.

Plusieurs villes du Québec le font déjà, dont Saint-Jean-sur-le-Richelieu.