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Suicide : pas de hausse avec la pandémie

Étonnamment, la crise sanitaire n’a pas engendré une hausse des cas de suicide au Québec. (Photo: Unsplash photos)

Le rapport Les comportements suicidaires au Québec : portrait 2023, publié par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), montre que globalement, la mortalité par suicide diminue.

Fait étonnant, malgré toutes les émotions brassées par la pandémie, celle-ci n’a pas provoqué une hausse des suicides. À 12,3 par 100 000 personnes, le taux de suicide se trouve à son niveau le plus bas depuis près de 40 ans.

Préoccupations

Le dernier bilan livre cependant des informations préoccupantes à propos des filles et des jeunes femmes.

« On constate que les idées suicidaires ont augmenté chez les jeunes filles et les femmes de 15 à 34 ans. Cette tendance ressort des deux dernières Enquêtes québécoises sur la santé des populations menées par l’Institut de la statistique du Québec (2014-2015 et 2020-2021). Selon les bases de données du ministère de la Santé et des Services sociaux, elles font aussi davantage appel aux urgences lors d’une tentative de suicide ou d’idées suicidaires. Elles sont également plus hospitalisées que le reste de la population pour ces raisons », signale un communiqué de presse de l’INSPQ.

Mieux cerner la réalité

« Les statistiques auxquelles nous avons aujourd’hui accès concernant les idées suicidaires nous permettent de mieux cerner la réalité des jeunes femmes afin de prévenir le suicide », souligne la conseillère scientifique spécialisée et autrice principale de l’étude, Pascale Levesque.

« Parallèlement à la prise en charge des comportements suicidaires, des mesures préventives pour préserver la santé mentale doivent d’ailleurs se retrouver au cœur des priorités », estime madame Levesque. Elle cite en exemple la Stratégie nationale de prévention du suicide 2022-2026, qui prévoit la mise en place d’environnements favorisant la santé mentale. De telles initiatives contribuent à la réduction des inégalités sociales et elles soutiennent le développement de compétences socioémotionnelles.

Selon l’INSPQ, malgré toutes les émotions brassées par la pandémie, celle-ci n’a pas provoqué une hausse des suicides.

En résumé

  • Après un sommet en 1999, le taux de suicide chez les hommes a progressivement diminué, passant de 35,3 à 18,8 par 100 000 personnes en 2020.
  • La mortalité par suicide reste trois fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
  • Le taux de suicide le plus élevé demeure chez les hommes de 50 à 64 ans.
  • La baisse du taux de suicide est particulièrement marquée pour les jeunes hommes de 20 à 34 ans. De 1999 à 2020, ce taux a chuté de 47,5 à 18,4 par 100 000 personnes.
  • Pour 2020, le taux de suicide chez les femmes s’établit à 5,9. Il s’agit du taux le plus bas depuis 30 ans.

Pour en savoir plus : Les comportements suicidaires au Québec : portrait 2023

Vitrine statistique sur les jeunes de 15 à 29 ans – Institut de la statistique du Québec

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