Décès de Laurence Couture Gagnon : la santé de son bébé en cause
La coroner Renée Roussel a récemment remis son rapportLa coroner Renée Roussel a récemment remis son rapport dans le dossier de Laurence Couture-Gagnon et de son bébé Léo Vahabov-Gagnon, qui ont été retrouvés sans vie au Parc des Chutes à Rivière-du-Loup, gisant sur le bord de la rivière au pied d’une falaise d’une hauteur de 40 mètres en septembre dernier.
La station de radio CIEL-FM rapporte qu’à la lecture du rapport d’investigation, il est possible d’apprendre que le bambin âgé de six mois, né en Ukraine, avait un historique de maladies assez important.
Il présentait, entre autres, une dysgénésie cérébrale à la région frontale gauche. Les spécialistes avaient également découvert deux anomalies génétiques chez le petit Léo. Il avait notamment été hospitalisé pendant plusieurs semaines dans un établissement de Québec.
Selon le rapport, sa mère a été grandement affectée par la condition médicale de son enfant, surtout qu’elle avait constaté qu’il présentait une régression dans son développement psychomoteur.
En proie à des symptômes dépressifs, Laurence Couture-Gagnon aurait manifesté par échange de messages textes le 16 septembre à son conjoint resté en Ukraine ses intentions suicidaires, mais elle n’avait rien dit à sa famille ni à sa psychologue.
Déjà trop tard
Le père du petit Léo a avisé les parents de la mère de ses intentions suicidaires, mais avec le décalage, il était déjà trop tard. Des écrits de sa main, datés du 16 septembre et expliquant son geste, ont été trouvés dans le logement qu’elle habitait temporairement.
Ses parents ont découvert par la suite qu’il s’agissait d’un texte élaboré sur sa tablette électronique dès le 29 août 2022.
La coroner Renée Roussel en vient donc à la conclusion que Laurence Couture-Gagnon s’est donné la mort par suicide avec un saut de la vide. Elle a entraîné avec elle son bébé, qui a perdu la vie en raison d’un traumatisme crânien. Il s’agit donc d’un homicide.
Des échos à Rimouski
La mort de Laurence Couture Gagnon, 37 ans, avait eu des échos jusqu’à Rimouski en septembre dernier. Native de Rivière-du-Loup, elle a résidé dans la capitale du Bas-Saint-Laurent durant plusieurs années où elle a étudié à l’école Paul-Hubert et au Cégep de Rimouski.
Travailleuse humanitaire pour la Croix-Rouge internationale depuis quatre ans, son histoire avait fait le tour du pays, au printemps 2022, alors qu’elle a donné naissance à son fils Léo dans un hôpital de Lviv, en Ukraine, où elle résidait. Quelques jours auparavant, elle tentait de fuir vers la Pologne pour éviter les attaques russes.
Madame Couture Gagnon avait eu toutes les misères du monde à obtenir un certificat de naissance pour son nouveau-né. Il lui aura fallu 15 jours avant de traverser la frontière vers Cracovie avec les documents valides. Elle dormait et allaitait son bébé dans une voiture pendant son périple.
Ses parents, Danièle Couture et Gilles Gagnon, ont fait le voyage vers la Pologne pour la rejoindre après son accouchement.