Amqui : un marguillier réclame justice
Par 14.03.2023 12:30
L’équipe de pastorale d’Amqui lance un message de réconfort et de soutien moral aux fidèles qui sont invités à assister à une cérémonie spéciale à la mémoire des victimes de l’accident d’hier, vendredi prochain.
Le Soir a délégué le journaliste Olivier Therriault à Amqui pour couvrir les événements à la suite du drame qui s’est déroulé hier après-midi, dans la capitale de la Matapédia. Il a notamment rencontré Jeanne-D’Arc Voyer, présidente de la Fabrique, Daniel Thériault, marguillier et le prêtre Kindé Cosme Arouko, ce matin.
« Qu’il soit condamné sévèrement »
Le marguillier Daniel Thériault semble particulièrement ébranlé par le drame et réclame justice.
« Comme pour le reste de la population, dès qu’on commence à en parler on a un trémolo dans la voix. Je connais énormément de gens ici pour avoir été travailleur paramédical à Amqui. Je connais presque 100% des personnes qui ont été touchées. C’est un moment difficile pour tous les gens d’Amqui. Je connaissais personnellement les deux hommes qui sont décédés. C’étaient des personnes très positives et très actives, tout comme la conjointe de monsieur Lafrenière (NDLR : une des victimes). Ces gens-là, on les voyait régulièrement sur le boulevard Saint-Benoît. »
« C’était un grand chum. C’est quelque chose dont on aurait pu se passer. Il y a aussi les enfants. Ça nous touche toujours un peu plus quand ce sont des enfants. On parle d’au moins quatre enfants accidentés. Trois ont eu leur congé de l’hôpital, si mes informations sont bonnes. Il en resterait un à l’hôpital. Je suis choqué. Si la personne (le suspect) l’a fait délibérément, j’espère qu’il sera condamné très sévèrement! C’est tout ce que je souhaite! », tranche monsieur Thériault.
« Pour le repos des âmes »
« Nous souhaitons lancer un message de réconfort, de soutien moral et spirituel en raison du drame survenu, qui a abattu tout le monde. Nous sommes tous abasourdis. On s’étonne, on se pose des questions… mais sans réponse. Nous sommes là pour faire notre part. À partir de 15 h 10, aujourd’hui, nous allons commencer à faire sonner les cloches de l’église pour commémorer le drame. Nous ferons de même demain, jeudi et vendredi, à 19 h, ce sera la grande messe pour le repos des âmes des personnes décédées. Et pour souhaiter une bonne guérison aux personnes qui sont malades et qui sont hospitalisées », dit l’abbé Arouko.
« On donne tout ce qu’on peut »
« Nous invitons la population et les autorités locales à une grande messe de recueillement. Mon rôle est de soutenir les gens sur les plans moral et spirituel. À partir de ce soutien-là, on donne tout ce qu’on peut. Toute la communauté a besoin de réconfort, surtout les familles des personnes touchées. On se sent abattu, abasourdi. Le soutien moral est nécessaire. Le soutien spirituel, c’est notre domaine, c’est ce que nous pouvons apporter. C’est ensemble que nous pourrons passer au travers », mentionne aussi le prêtre.