Rimouski ignorée par la ministre
Tournée sur le transport collectif au QuébecLe coordonnateur de l’organisme défense des droits des personnes en situation de pauvreté Action Populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, accueille comme une insulte le fait que Rimouski soit ignorée dans le cadre d’une tournée de la ministre des Transports sur l’avenir du transport collectif.
Geneviève Guilbault a annoncé récemment une tournée de consultation « afin de trouver une solution pérenne et réfléchie aux enjeux entourant le financement structurel du transport collectif. »
Partenaires et grandes villes
Québec a indiqué que les partenaires concernés seront consultés au cours de cette tournée régionale : les grandes villes du Québec, la Fédération québécoise des municipalités, l’Union des municipalités du Québec, la Communauté métropolitaine de Montréal et la Communauté métropolitaine de Québec, les tables des préfets et élus des couronnes nord et sud de Montréal, l’Association du transport urbain du Québec, l’Autorité régionale de transport métropolitain, l’Union des transports adaptés et collectifs du Québec, l’Association des transports ruraux du Québec et les sociétés de transport en commun.
Moyens de transport variés
« Nous faisons face à un enjeu crucial autour du financement du transport collectif et il faut que ça change! Tous les paliers de gouvernement et les sociétés de transport ont une responsabilité dans la recherche d’une solution lucide, pérenne, réfléchie et concertée. C’est pourquoi je mènerai une vaste tournée de consultations et j’entendrai nos partenaires. Le plan de financement qui se dégagera de ces échanges sera en cohérence avec la nécessité d’offrir aux Québécois des moyens de transport variés dans une perspective de mobilité durable », déclarait récemment Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable.
« L’information que j’ai eue, c’est qu’elle ne viendrait pas à Rimouski qui ne fait semble-t-il pas partie des villes les plus importantes du Québec. On se limite aux 10 plus grosses villes, ce qui est très insultant. Je demande au maire Guy Caron et à son équipe de faire des pressions pour que nous puissions la rencontrer. À mon avis, puisque nous sommes maintenant plus de 50 000 habitants à Rimouski, on mériterait d’être considérés », estime Miche Dubé.
Efforts non reconnus
Autre argument avancé par Michel Dubé. Rimouski et la Société des transports de Rimouski (STR) font de grands efforts pour desservir leur population, malgré le manque de ressources que lui confère son statut de ville de moins de 100 000 habitants. Dans celles-ci, les services de transport collectif sont financés par Québec, contrairement à celui de Rimouski.
Ce qui n’empêche pas le service CItébus d’être le plus cher au Québec. Les revenus sont primordiaux, ce qui ne permet pas aux deux organisations d’offrir à ses usagers une journée gratuite ou une tarification sociale, ce qui se fait ailleurs.
« La ministre doit prendre acte des efforts qui sont faits par la Ville de Rimouski pour améliorer son service dans les dernières années. J’invite la Ville à formuler des revendications. Je me demande pourquoi elle hésite à le faire. On se doit de faire pression pour que la ministre vienne rencontrer la Ville et les groupes communautaires comme le nôtre. Le maire a profité du budget pour réclamer des fonds pour le logement, pourquoi ne le fait-il pas? », s’interroge Michel Dubé.
Réagir fermement
« La Ville doit réagir fermement et s’assurer qu’elle pourra faire partie de cette consultation-là. Je serais très intéressé à rencontrer la ministre pour lui dire quelles sont les situations auxquelles sont confrontées les personnes en situation de pauvreté avec le service de transport collectif », déclare monsieur Dubé.
La Ville de Saguenay vient de mettre en place une tarification sociale comme celle réclamée à Rimouski. Par ailleurs, c’est sans compter les problèmes que vivent également les citoyens avec les services de transport interurbains par autocar.
Le bureau de la députée-ministre Maïté Blanchette Vézina s’est abstenu de réagir à cette question.