La « pollution numérique » se multiplie
Des trucs pour limiter les dégâtsUn homme d’affaires de Rimouski, Pierre Béchard, constate que les entreprises et utilisateurs d’Internet sont aux prises avec une recrudescence de la « pollution numérique » sur les médias sociaux et dans les courriels.
À peu près toutes les entreprises et les utilisateurs d’Internet ont été aux prises avec les faux profils Facebook et les autres formes de tentatives d’hameçonnage ces dernières années, mais le phénomène semble se produire plus souvent et ne plus se limiter aux pages et adresses de courriel personnelles au cours des derniers mois.
Selon monsieur Béchard, concessionnaire du garage Boulevard Chevrolet Buick GMC Cadillac, FB est un exemple d’un outil dont on a besoin, mais qui demande beaucoup de gestion, de temps et de discernement.
« C’est devenu une engeance tous les faux profils et faux messages et je présume que plusieurs gens d’affaires sont aux prises avec ce problème. C’est certain que de notre côté, que quelqu’un nous écrive des États-Unis ou de France, on ne lui vendra pas de voiture. Nous avons fouillé et trouvé la solution pour Facebook, pour éviter la multiplication des faux profils et faux messages. Nous avons découvert, dans paramètres, un outil qui permet de limiter l’auditoire à un pays. Je limite l’auditoire au Canada et ça a réglé passablement le problème », partage-t-il.
Bloquer tant que possible
Une communicatrice et relationniste bien connue à Rimouski, Marie-Pier Mercier, de la firme Prisme Communication, renchérit : « Les cas de fraudes et d’arnaques sur le Web ont pris beaucoup d’ampleur pendant la pandémie. Ainsi, les utilisatrices et les utilisateurs sont invités à la plus grande vigilance, et ce, en tout temps. Pour des interventions et messages non sollicités sur les médias sociaux, je recommande de signaler et bloquer les profils ayant une apparence frauduleuse. Il faut aussi s’assurer que son compte est sécurisé dans les règles de l’art », mentionne-t-elle.
Informations sécurisées
« Les sollicitations par courriel, elles, proviennent souvent de formulaires que nous avons remplis en ligne pour lesquels nos données ne sont pas sécurisées; nos informations sont ainsi récupérées par des personnes qui sont rarement bien intentionnées. Les entreprises qui affichent leurs adresses courriel sur leur site Web offrent aussi une excellente vitrine pour les courriels d’arnaque; on favorise plutôt le formulaire de prise de contact pour diminuer les risques », précise encore madame Mercier.
Réflexes
Cette dernière invite les gestionnaires de réseaux sociaux et de boîtes courriel à réagir promptement.
« Vous recevez un courriel douteux? Un premier truc est de vérifier l’adresse courriel de l’expéditeur ou de l’expéditrice : en général, vous y obtiendrez votre réponse. De plus, ces courriels d’arnaque présentent généralement une mise en forme douteuse et contiennent même souvent des fautes d’orthographe : des indices qui remettent sérieusement en question la crédibilité et la véracité de ladite sollicitation. »
« Dans tous les cas, les internautes sont invité.e.s à la plus grande prudence. En cas de doute, on ne clique sur aucun lien et on n’ouvre pas les pièces jointes : on classe dans les courriels indésirables et on supprime », avise Marie-Pier Mercier.
Marie-Pier Mercier de Prisme Communication. (Photo: courtoisie-Laurie Cardinal/Incontournable Production)
Tous les records battus
Selon la firme de cybersécurité Trend Micro, qui a réalisé un rapport de sécurité en 2022, cette dernière année a battu tous les records en matière de tentatives de fraudes avec 146 milliards de menaces détectées.
« Lancé au début des années 2000 et possédant plus de 2,9 milliards d’utilisateurs actifs, Facebook est le roi de tous les réseaux sociaux modernes. Des sites comme Friendster et MySpace l’ont précédé, mais Facebook a défini la manière dont les personnes et entreprises restent en contact avec les amis, la famille et les clients », rappelle Trend Micro.
Attaque de « phishing »
Une attaque de « phishing » classique sur Facebook, selon Trend Micro, s’effectue via un message ou un lien qui vous demande de fournir ou de confirmer vos informations personnelles. Il est envoyé via une publication Facebook ou sur la plateforme Facebook Messenger. Il est donc souvent difficile de faire la différence entre le message légitime d’un ami potentiel et une tentative de « phishing ».
« Les informations récoltées via une tentative de « phishing » Facebook offrent aux attaquants les informations dont ils ont besoin pour accéder à votre compte Facebook. Vous pourriez recevoir un message vous indiquant qu’il y a un problème avec votre compte Facebook et que vous devez vous connecter pour corriger le problème », explique une communication de l’entreprise.
Contrefaçon
Les messages contiennent un lien, pratique à suivre, qui dirige vers un site ressemblant à Facebook. Une fois que vous avez atterri sur ce site imposteur, vous êtes invité à vous connecter. Le pirate peut alors récupérer vos identifiants de connexion. Prêtez attention à l’URL et assurez-vous que vous êtes redirigé vers www.facebook.com. Toute autre adresse est probablement une contrefaçon.