Logements : un autre projet stagne à Rimouski

L’organisme Logeri inc. fait le point sur son projet de construire un immeuble à logements abordables sur la rue Alcide C. Horth à Rimouski, alors que les coûts de construction n’épargnent personne.

Entamé en 2021, ce projet consiste à construire entre 35 et 40 logements pour les personnes de 65 ans autonomes.

« Nous avons confié le mandat à Groupe Athéna ou Les Habitations de l’est. Le Groupe Athéna est une coopérative d’habitations qui gère beaucoup de projets de logements sociaux et de logements abordables sur le territoire », explique le président de Logeri inc., également conseiller municipal à la Ville de Rimouski, Rodrigue Joncas.

Simplement un manque de fonds

« Ils ont reçu le mandat de notre conseil d’administration, de monter un dossier pour le déposer pour des subventions. Le problème, c’est que le gouvernement n’a pas affecté de fonds nouveaux et ça prend de l’argent pour faire des projets. »

« Donc oui, la municipalité a l’intention de construire sur la rue Alcide C. Horth et nous avons un terrain en vue, mais actuellement nous avons confié le mandat à des gens qui sont spécialisés là-dedans et qui vont déposer un projet, mais pour l’instant nous ne sommes pas très optimistes. »

Un projet au ralenti

« Nous ne sommes pas très optimistes, parce qu’il n’y a pas d’argent à Québec pour soutenir ce genre de projet. Les coûts de construction font en sorte que si on construisait un bâtiment pour la clientèle qu’on dessert, les loyers seraient à des coûts exorbitants et personne ne pourrait se permettre d’y vivre. »

Ainsi, monsieur Joncas rapporte que la Logerie fait face aux mêmes types de contretemps que ceux du Groupe Dionne.

« Les coûts actuels freinent les promoteurs, parce que si on construit de belles bâtisses et qu’on les loue à 1600 $ par mois, personne n’ira y vivre. C’est donc un beau projet qui est au ralenti parce que nous attendons que le gouvernement injecte d’autres sommes. Ce qu’il va peut-être faire, mais qu’il n’a pas fait au budget. »

Un portrait des demandes

Rodrigue Joncas explique qu’une grande partie des demandes de logements reçue par la Logeri provient de femmes. Un phénomène qu’il avait souligné en 2021 et qui demeure d’actualités.

« Les demandes en provenance des personnes de 65 ans et plus viennent surtout de femmes, des dames qui sont seules. Il y a quelques hommes, mais surtout des femmes. Très peu de couples cherchent des logements. »

« Nous avons des logements où les gens peuvent profiter de subventions au loyer. Ce sont très souvent des locataires à faible revenu. Il y en a quelques-uns avec des revenus plus substantiels, mais notre mission est d’aider les personnes de 65 ans, qui sont autonomes et qui souvent vivent avec un faible revenu. Pour servir ces gens-là, on ne peut pas avoir des loyers de 1200 $ par mois. »