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Crise du logement : l’UQAR doit se résoudre à perdre des étudiants

4 000 offres d’admission provenant majoritairement de l’international
L’Université du Québec à Rimouski (Photo journallesoir.ca Véronique Bossé)

L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) se retrouve dans une position difficile. La crise du logement force l’administration à annoncer aux étudiants internationaux, qui ne sont pas avancés dans leur démarche pour trouver un logement, de tout simplement ne pas venir.

Le directeur des services à la communauté étudiante de l’UQAR, Jean-François Ouellet, explique que l’université a reçu plus de 15 000 demandes d’admission, provenant majoritairement de l’international.

Ces 15 000 demandes ont généré 4 000 offres d’admission, provenant encore une fois, majoritairement de l’international.

Des étudiants de l’UQAR (Photo journallesoir.ca- Pierre Michaud)

En date d’aujourd’hui, environ 2000 de ces personnes ont suffisamment progressé dans leur démarche pour venir étudier au Québec.

« C’est là qu’on est rendu. On peut facilement déduire que 200 ou 400 étudiants internationaux pourraient arriver à l’UQAR cet automne pour joindre un programme d’études, mais on est obligé de leur dire que s’ils n’ont pas déjà fait leur démarche de logement, de ne tout simplement pas prendre un vol vers le Québec, parce que nous ne pourrons pas les loger à Rimouski », indique monsieur Ouellet.

Plus de demandes, mais pas plus de logements

Dans une année complète, l’UQAR pouvait recevoir de 4 000 à 5 000 demandes d’admission, à la différence des 15 000 demandes et plus qui ont été déposées pour le trimestre d’automne seulement.

« Cette année, l’université a connu une situation exceptionnelle. L’annonce faite par le gouvernement l’an dernier au sujet de bourses offertes à des étudiants de l’international, désireux de venir au Québec, mais hors des grands centres comme Montréal, a mené à une très grande vague de demandes d’admission à l’université », explique Jean-François Ouellet.

Concernant le projet de construire un immeuble supplémentaire pour en faire une autre résidence étudiantes, l’UQAR et la corporation qui gère ses logements étudiants, sont en attente de programmes de financement gouvernementaux.

Des attentes surélevées

« L’initiative du gouvernement est tout à fait louable. C’est bien, parce qu’accueillir des étudiants de l’international vient enrichir le Québec en tant que société. Ces étudiants choisissaient majoritairement le grand Montréal pour leurs études. Je pense que c’est vraiment louable et pertinent de faire en sorte de proposer à ces étudiants d’aller plutôt dans les régions du Québec, pour les habiter et les enrichir. Donc, l’initiative en soi était tout à fait correcte. La seule chose, c’est que tellement d’attentes ont été générées avec cette annonce gouvernementale », estime monsieur Ouellet.

Le directeur des services à la communauté étudiante de l’UQAR, Jean-François Ouellet. (Photo courtoisie)

En effet, au final, ce sont 46 bourses qui sont disponibles à l’UQAR. 46 bourses sur 15 000 demandes d’admission.  

Comme solution, l’Université offre aux étudiants, pour qui c’est possible de le faire, d’être transféré au campus de Lévis.

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