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Éducation

Des coupures qui touchent directement les élèves en difficultés

Six orthopédagogues en moins au Centre de services scolaire des Phares
Un professionnel intervient auprès d’un élève (Photo Freepik)

Le Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM) déplore les coupures récentes de six postes en orthopédagogie au Centre de services scolaire des Phares, alors qu’il lance, au même moment, une offensive auprès de personnes n’ayant aucune formation en éducation pour contrer la pénurie de professeurs dans ses écoles.

Un orthopédagogue intervient directement auprès des élèves susceptibles de présenter, ou qui présentent, des difficultés d’apprentissage scolaire en lecture, en écriture ou en mathématique, incluant les troubles d’apprentissage.

En plus du Centre de services scolaire des Phares, celui des Monts-et-Marées supprimera 3,4 postes au sein de ses établissements.

« C’est une diminution notable du service qui sera offert aux élèves. Il s’agit d’une décision administrative comme ces services sont complètement financés par Québec. Les élèves en difficulté écopent encore » », déplore son président, Jean-François Gaumond.

Rôle essentiel

Les centres de services ont pris la décision de couper des postes en orthopédagogie dans le cadre de leur processus d’affectation respectif. Le milieu de l’éducation constate pourtant un alourdissement de la tâche en raison d’une composition de la classe de plus en plus difficile.

Jean-François Gaumond, au centre, en compagnie de Kathya Ross, Nicolas Fournier, Gerry Lavoie et Anne Normandeau du Syndicat de l’enseignement de la Mitis. (Photo courtoisie)

« Dans un récent sondage mené auprès de nos membres, nous avons constaté que c’est un élève sur deux qui a des besoins particuliers. Les orthopédagogues sont essentiels pour assurer un service aux élèves de qualité alors que les retards sont nombreux et les défis sur le terrain sont réels. Couper dans le service aux élèves alors qu’il est financé, c’est un alourdissement supplémentaire de notre charge de travail et c’est risquer l’avenir de nos enfants. C’est aussi le risque que de nombreuses familles doivent se tourner vers le privé alors que les services publics sont financés », croit monsieur Gaumond.

Pénurie de personnel

Les centres de services scolaires invoquent la pénurie de personnel pour justifier leur coupure de service.

Selon le syndicat, cette décision l’accentuera. Le syndicat demande aux centres de services de revenir rapidement sur leur décision et d’envoyer les bons signaux aux futures enseignantes et à la population.

Le Centre scolaire de services des Phares, sur l’avenue Rouleau, à Rimouski. (Photo Google Maps)

« Avec de pareilles coupures, c’est une nouvelle façon d’en demander davantage au personnel en place. Je crains qu’il y ait encore plus de départs et c’est loin d’être souhaitable. Ça fait des années qu’on dit que les conditions de travail doivent être améliorées et c’est complètement en sens inverse que se dirigent les centres de services», estime Jean-François Gaumond.

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