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Lac-Mégantic : des inquiétudes d’une telle tragédie à Rimouski

Rassemblement pour commémorer le 10e anniversaire de la tragédie
Une centaine d’immeubles, comprenant l’Hôpital régional, l’École Langevin, le Cégep, l’UQAR, le centre de la petite enfance La Trâlée et l’hôtel de ville se retrouveraient à risque si un déraillement ferroviaire survenait à Rimouski. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Des citoyens de Rimouski s’inquiètent toujours des risques dévastateurs qu’entraîneraient un déraillement majeur de train transportant du pétrole brut, à l’image de la tragédie de Lac-Mégantic où 47 personnes ont perdu la vie, en juillet 2013.

En marge des commémorations de son 10e anniversaire, une dizaine de personnes ont rendu hommage aux victimes, jeudi dernier, en déposant des fleurs près de la voie ferrée sur l’avenue de la Cathédrale.

« On pourrait penser qu’il pourrait arriver la même chose à Rimouski. Il faut développer nos communautés différemment et évaluer les risques. Qu’est-ce qu’on peut faire pour éviter que ça nous arrive ? », se questionne une citoyenne, Josée Plamondon.

Des citoyens ont déposé des fleurs près de la voie ferrée, sur l’avenue de de la Cathédrale, afin de rendre hommage aux victimes de Lac-Mégantic. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

À Lac-Mégantic, le déraillement d’un convoi à la dérive d’un train composé de 72 wagons-citernes transportant du pétrole brut et cinq locomotives de la compagnie Montreal, Maine & Atlantic, le 6 juillet 2013, avait détruit une grande partie du centre-ville. Quelque 2 000 personnes ont dû être évacuées.

Un secteur névralgique à risque

La porte-parole de l’événement et du groupe Rimouski en transition, Nancy Gauthier, rappelle que si une telle situation survenait dans la capitale du Bas-Saint-Laurent, une centaine d’immeubles, comprenant l’Hôpital régional, l’École Langevin, le Cégep, l’UQAR, le centre de la petite enfance La Trâlée et l’hôtel de ville se retrouveraient à risque.

Sans compter toutes les maisons et les édifices à logements situés dans un rayon de 600 mètres de la voie ferrée.

Nancy Gauthier s’adressant à la foule. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« On est pas à l’abri d’une telle tragédie en plein coeur de Rimouski. C’est comme ça dans la majorité des villes au Québec et au Canada. Lorsque je vois le train circuler, je regarde les wagons transportés du pétrole et des matières dangereuses, je ne peux pas m’empêcher de penser. Autrefois, le train amenait la vie. Ce n’est plus nécessairement le cas », estime madame Gauthier.

Enquête publique

D’autres réclament la tenue d’une enquête publique indépendante et transparente sur la tragédie de Lac-Mégantic afin de faire la lumière sur l’accident de 2013. La voie de contournement promise par le gouvernement fédéral, qui divise encore la population, n’a toujours pas été construite.

(Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

« Je trouve indécent que Justin Trudeau se présente à Lac-Mégantic et que les changements demandés ne se sont toujours pas produits. À l’époque, c’est vrai que les gens se construisaient de chaque côté de la voie ferrée, mais les trains ne transportaient pas autant de produits chimiques et de pétrole. Il faut penser à leur sécurité avant tout », estime un autre citoyen, Sabin Bois.

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